Publié dans Economie

« Banky Foiben’i Madagasikara » 
- 177 kilos d'or acheté en un mois

Publié le dimanche, 17 janvier 2021



La consolidation des réserves nationales d’or avance à grand pas. En un mois, la Banque centrale de Madagascar (BFM) a acheté 177 kilos d’or auprès de ses fournisseurs. Une annonce de Fidiniavo Ravokatra, ministre des Mines et des Ressources stratégiques (MMRS), vendredi dernier, lors de son intervention sur la chaîne de télévision nationale. Pour rappel, seize operateurs approvisionnent cette institution financière. Outre la vente auprès de la BFM, ils ont également obtenu une autorisation d’exportation octroyée par l’Agence nationale de l’or (ANOR). Et ce, grâce à la convention de partenariat signé en octobre dernier. « Le Gouvernement a suspendu l’exportation d’or pour assainir le secteur aurifère. On mise avant tout sur la traçabilité du produit depuis la collecte jusqu’à la vente. C’est ce que l’on essaie de mettre en place à travers le partenariat des opérateurs avec la Banque centrale. Le processus d’achat de l’or a commencé le 15 décembre dernier. 177 kilos d’or se trouvent actuellement dans la réserve de la banque. Au départ, les opérateurs ont affiché une certaine réticence, mais finalement ils sont satisfaits du service, que ce soit en termes de paiement ou de prix. On invite d’ailleurs d’autres opérateurs à rejoindre l’initiative », rapporte le numéro un de l’institution.

Trafic

Le ministre des Mines n’a pas oublié d’évoquer le sujet se rapportant à l’exportation illicite de 73,5 kg d’or en Afrique du Sud. Selon ses dires, un réseau de trafiquants existait dans le pays depuis toujours. Pour preuve, la quantité d’or réellement exportée à Dubaï dépasse largement la quantité d’or déclarée au ministère. « En 2020, les chiffres du ministère ont indiqué 938 kilos d’or exporté. Mais ce n’est qu’une statistique miroir. En réalité, 10 tonnes d’or venant de Madagascar arrive chaque année dans ce pays », souligne-t-il. Et le problème ne s’arrête pas là. Les opérateurs ne rapatrient pas non plus les devises. En 2017, une somme allant jusqu’à 111 milliards d’ariary devait être injectée sur le marché interbancaire de devises alors que seulement 402 millions d'ariary ont été rapatriés, soit 0,6 % du montant total. Et en 2019, les opérateurs devaient domicilier 394 milliards d’ariary, mais seulement une somme de 6,7 milliards a été rapatriée, soit 1,71 % du montant total.

Le Gouvernement s’attèle en ce moment à la poursuite des malfaiteurs. Le Code de change sera renforcé et la loi sur le recouvrement des avoirs illicites sera également appliquée.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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