Indépendant. Le réseau de télécommunications utilisé par l’administration publique ne se mélangera plus avec celui des opérateurs commerciaux. Le ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique (MPTDN) Andriamanohisoa Ramaherijaona a présenté, hier, au Novotel Alarobia le projet de modernisation du réseau de télécommunications de l’administration malagasy. La matinée a été consacrée à la réunion d’information avec toutes les parties prenantes. D’après les explications du numéro un du département, le Gouvernement prévoit de déployer de nouvelles technologies pour faciliter les échanges de données interdépartementales. En partenariat avec le groupe Huawei, ce projet, à hauteur de 179 477 000 000 ariary, consistera à la mise à disposition de l’administration malagasy un réseau moderne par fibre optique d’une longueur de 223 km. « Ce projet consiste à fournir un support technologique, performant et sécurisé pour renforcer l’inclusion numérique dans le secteur de l’administration publique en vue d’une bonne gouvernance et d’une redevabilité accrue envers le citoyen. Pour atteindre cet objectif, l’administration possèdera son propre réseau. Une partie de la fibre desservira la nouvelle ville Tanà Masoandro », explique le ministre de tutelle. Cette infrastructure digitale s’accompagne de la mise en place d’un data center gouvernemental. Cela permet de sécuriser le réseau et limiter les risques liés aux cyber- attaques.
Il faut savoir que les stations de base distribuées permettent l'accès à la radio et fournissent des services tels que la vidéosurveillance, l'acquisition de données et la transmission de données. Le domaine de la sécurité publique sera le bénéficiaire direct puisque cette infrastructure soutiendra la transmission d’informations entre les Forces de l’ordre. Ces dernières seront dotées de 1 500 terminaux mobiles et 50 équipements de voiture. Par ailleurs, le Gouvernement installera 1 000 caméras de surveillance sur 400 poteaux pour renforcer la sécurité et améliorer la gestion du trafic urbain. « La répartition des matériels n’est pas encore déterminée pour l’heure. Un poteau peut porter une ou deux caméras voire plus. Les parties prenantes comme les gendarmes, les agents de police et l'Office des transmissions militaires de l'Etat (OTME) et les Fokontany vont encore travailler sur ce point », poursuit le ministre.
A noter que ce projet sera, dans un premier temps, mis en œuvre dans la Région d’Analamanga. Son déploiement aura lieu cette année.
Solange Heriniaina