Publié dans Economie

Tourisme local à Madagascar - La relance sur la bonne voie

Publié le mercredi, 10 mars 2021

1 569. C’est le nombre de visiteurs enregistré lors du premier jour de la seconde édition du Salon Bons-Plans Tourisme organisé au Jardin d’Antaninarenina, un événement dédié à la promotion du tourisme local. L’idée est de persuader les citoyens malagasy mais aussi les résidents à Madagascar à découvrir les différentes Régions du pays. Cet effort de persuasion commence petit à petit à porter ses fruits. Ces chiffres en sont la preuve.

 

« Il est vrai que nous ne sommes pas débordés toutes les semaines. Toutefois, le taux de fréquentation des vacanciers malagasy a augmenté. Sept clients sur dix, approximativement, sont des habitants de la Capitale mais aussi  de la ville de Toamasina. Alors qu’avant, notre clientèle se compose essentiellement de touristes étrangers. De plus, nous sommes très bien situés pour un week-end de détente. Une option choisie par la plupart de nos clients », se réjouit le gérant d’une maison d’hôte du côté de Manambato. « Les personnes passant leur week-end à Antsirabe augmentent à un rythme constant au cours des derniers mois. Pour décompresser après une longue semaine, les couples et les familles d’Antananarivo choisissent de s’éloigner un peu du rythme effréné », renchérit le directeur d’un établissement hôtelier atypique, situé dans la ville d’eaux.  

Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres, mais les opérateurs des différentes Régions commencent à voir au fur et à mesure les impacts des actions de promotion réalisées au cours des derniers mois. Il est vrai que ces impacts ne se ressentent pas de la même manière dans toutes les Régions touristiques. C’est pourquoi les efforts pour encourager les citoyens à visiter les merveilles du pays sont toujours renforcés. Dans tous les cas, la relance du secteur touristique est sur la bonne voie. De plus, les vacanciers malagasy ont de plus en plus recours aux agences de voyages. Ils n’attendent plus les grandes vacances pour partir. « Les vacanciers commencent à dépasser le stéréotype des agences de voyages réservées aux touristes étrangers. De plus en plus de personnes font appel à nous pour organiser leurs prochaines vacances en famille et même entre amis. Des destinations comme « Vohitry ny nofy » ou encore Andasibe sont ainsi privilégiées grâce à ces voyages organisés », explique Rado Rakotomanga de « Vakansy tsara sady mora ».

Les opérateurs innovent

Les agences de voyages et les tours opérateurs convainquent les vacanciers grâce à l’innovation au niveau de leurs offres. « Les opérateurs touristiques sont particulièrement résilients par rapport à la crise. Au contraire, ils donnent tout pour redresser le secteur. Ils sont très créatifs, que ce soit en termes de destinations, d’activités mais aussi de modes de paiement », félicite un responsable au niveau du ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie. En effet, à l’occasion du Salon Bons Plans Tourisme, un opérateur propose par exemple un paiement échelonné à ses clients. Après le paiement des 10 % d’avance, le client pourra payer à son rythme et en fonction de ses moyens financiers. La seule condition est de payer tous les frais avant le voyage. Les offres innovantes du même genre augmentent à vue d’œil. Le seul but étant de pousser les Malagasy à voyager et contribuer au développement économique du pays.

Rova Randria

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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