Publié dans Economie

Non rapatriement des devises - Les noms des sociétés exportatrices d’or révélés au grand jour

Publié le dimanche, 21 mars 2021

Une grande première. Le Président de la République, Andry Rajoelina a mis à nu les malversations des exportateurs d’or durant son intervention sur la chaîne de télévision nationale. Sur vingt-deux opérateurs ayant reçu l’autorisation, onze ont exporté de l’or au titre de l’année 2020. La majorité d’entre eux n’ont pas rapatrié leurs devises. Une des raisons pour lesquelles le Gouvernement a suspendu l’exportation en octobre dernier.

 

Les statistiques montrent que l’année dernière, Madagascar a exporté officiellement 1 938,95 kilos d’or d’une valeur estimée à 394 milliards d’ariary. Cependant, le taux de rapatriement des devise reste très faible voire insignifiant puisque celui-ci s’élève à 1,15 %. 4 milliards d’ariary seulement ont été rapatriés. 389 milliards d’ariary circulent alors dans la nature sans être injectés sur le Marché interbancaire de devises (MID). A travers un tableau, le Chef de l’Etat a exposé au grand public le nom de chaque entreprise concernée, son adresse, les gérants, les associés, la date et la quantité d’or exportée ainsi que sa situation en matière de rapatriement des devises. « Sur cette liste, on peut constater la situation des opérateurs. Pour le cas de Draden Metal Export, cette entreprise a exporté 714,31 kilos d’or d’une valeur à hauteur de 178 milliards d’ariary en mai dernier. Le taux de rapatriement est égal à zéro. Il en est de même pour l’entreprise Fiz Art SARLU. Cette dernière a vendu 511 kilos d’or d’une valeur de 88 milliards d’ariary. Elle n’a pas non plus rapatrié ses devises », annonce-t-il.

Le Code de change stipule qu’un opérateur dispose de quatre-vingt-dix jours pour rapatrier les devises issues des échanges commerciales et les verser dans un compte national. Pourtant, beaucoup d’opérateurs enfreignent cette loi. Cela ne concerne pas uniquement le secteur aurifère mais presque tous les autres domaines d’activité, pour ne citer que les entreprises franches.

Le Gouvernement durcit désormais les mesures au point de bloquer le compte des opérateurs. Sans ce compte, les exportateurs et importateurs ne pourront plus effectuer des échanges au reste du monde. Le Chef de l’Etat entend pratiquer la « zéro tolérance » aux malfaiteurs dans l’objectif de stabiliser l’ariary.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Relance en cours !
    L’élan de relance se dessine à l’horizon. En dépit des difficultés qui freinent le démarrage effectif et en puissance, la situation économique du pays fait signe d’une certaine vitalité. Selon la dernière présentation de la note de conjoncture économique de Madagasikara, la Banque mondiale fait état d’une croissance mais laquelle croissance reste encore faible et inégale. Une croissance mitigée ! La productivité demeure faible et même en recul. Trois travailleurs malagasy ne valent qu’un travailleur selon la moyenne africaine.

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