Publié dans Economie

Prévention contre la Covid-19 - Un budget minimum de 43 500 ariary à préparer

Publié le lundi, 05 avril 2021

Vitamine C, calcium, Magné-B6 ou encore Paracétamol. Les ménages consacrent aujourd'hui de plus en plus d'argent dans l'achat de médicaments, plus particulièrement les fortifiants. Une tendance grandissante notamment face à la recrudescence de la pandémie de coronavirus dans le pays. D'après les données recueillies dernièrement, ces dépenses en médicaments atteignent environ 20 % des revenus d'un ménage dans la Capitale. « Au mois de mars dernier, nos dépenses en médicaments ont triplé. Nous sommes cinq à la maison. Il a fallu acheter des fortifiants pour chaque membre de la famille.  Nous n'avons pas imaginé que ces produits coûteraient aussi cher. Nous avons dépensé près de 150 000 ariary en médicaments », témoigne une mère de famille.

 

L'achat de médicaments figure désormais parmi les dépenses prioritaires, juste après l'alimentation. Pourtant, en temps normal, ces dépenses ne représentent même pas les 5 % du budget familial, sauf si un membre du ménage doit suivre un traitement spécifique. Une plaquette de Vitamine C coûte en moyenne 1 200 ariary. La plaquette de Magné-B6 s'achète aux alentours de 3 500 ariary et celle de calcium est à 4 000 ariary. Le budget consacré aux fortifiants pour une personne tourne ainsi autour de 8 700 ariary. Pour une famille de cinq personnes, les dépenses en médicaments pourraint donc atteindre 43 500 ariary, soit 21% du salaire minimum de 200 000 ariary.

Ces chiffres ne représentent que le budget minimum consacré aux médicaments. Ils peuvent augmenter en fonction du choix des marques. Certains médicaments comme l'Uvimag ou le Revitalose, très prisés actuellement dans toutes les pharmacies de la Capitale, sont beaucoup plus coûteux. Une boîte de Revitalose s'achète à plus de 33 000 ariary, soit presque tout le budget destiné aux médicaments pour une famille de cinq personnes.

En parallèle, cette augmentation des dépenses en médicaments s'accompagne de l'augmentation des prix sur le marché. En effet, d'après l'Institut national des statistiques (INSTAT), la hausse de prix des médicaments est plus importante que celle des produits de première nécessité (PPN).

« Pour les PPN, les prix ont varié de 5 % entre janvier 2020 et 2021, et déjà les hausses observées depuis le début de l'année montrent un rythme de 1,8  % en un mois. La rubrique santé axée sur les médicaments et services médicaux, ainsi que les tabacs et les boissons alcoolisées, a affiché une hausse de 9 % durant cette même période », note le communiqué de l'institut.

En tout cas, il vaut mieux dépenser dans les médicaments de prévention du coronavirus que dans le traitement de la maladie, car ce dernier reviendra beaucoup plus cher.

Rova Randria

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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