Publié dans Economie

Fonds monétaire international - Le taux de croissance économique de Madagascar révisé à 3,2 %

Publié le dimanche, 18 avril 2021

 La Grande île suivra le rythme de la croissance de l’Afrique subsaharienne. Tel est le résultat de la perspective économique publié le week-end dernier par le Fonds monétaire international (FMI). Même si le Gouvernement malagasy a ambitionné un taux de croissance de 4,4 % dans la loi de Finances Initiale, celui-ci est révu à la baisse. La pandémie de coronavirus et l’accès limité au vaccin compromettent la reprise économique dans tous les pays d’Afrique. « Le coût économique de la pandémie pour l’Afrique subsaharienne a été sans précédent.

La Région aura la croissance la plus lente du monde en 2021 et avec un déploiement limité du vaccin. Elle risque de prendre encore plus de retard à mesure que l’économie mondiale rebondit. Heureusement, elle récupérera du terrain cette année et sa croissance devrait augmenter de 3,4 %. Cependant, la production par habitant ne devrait pas revenir au niveau de l’année 2019 avant 2022 », explique Abebe Aemro Selassie, directeur du Département Afrique auprès du FMI. Effectivement, pour  Madagascar, le produit intérieur brut par habitant qui était de 540 dollars américains en 2019, ne sera dépassé qu’en 2022 avec une perspective de 551 dollars, selon toujours les chiffres fournis.

Accès aux vaccins anti-Covid

 Il est vrai que Madagascar a déjà adhéré à COVAX, une initiative pour assurer la distribution équitable des vaccins. La livraison a d’ailleurs commencé dans certains pays d’Afrique, mais les approvisionnements restent limités. Il est actuellement prévu que le mécanisme COVAX fournisse 20 % seulement de la population des pays à faible revenu. « Un approvisionnement ou un déploiement de vaccins, plus rapide que prévu, pourrait stimuler les perspectives de croissance à court terme de la Région. Cependant, le coût économique du vaccin est vraiment énorme. Pour la plupart des pays d’Afrique, le coût de vaccination de 60 % de la population nécessitera une augmentation des dépenses de santé. Avec un accès aussi limité aux vaccins, de nombreux pays de la Région se préparent au risque de nouvelles vagues d'infection », poursuit-il. Outre l’accès limité aux vaccins, une série d'autres facteurs tels que le financement concessionnel externe limité, l'instabilité politique ou les événements climatiques pourraient également compromettre la reprise.

Mobilisation des recettes fiscales

Face à cette situation, le directeur du Département Afrique auprès du FMI préconise la mobilisation des recettes fiscales. « C’était un défi en suspens avant la crise et c'est maintenant un défi encore plus robuste », souligne-t-il. Pour le cas de la Grande île, le taux de pression fiscale reste très faible. Il est de l’ordre de 10 % cette année et sera estimé à 11,4 % pour l’année prochaine. Le Gouvernement devra ainsi trouver et identifier des moyens pour simplifier le paiement des impôts et adopter de meilleures politiques fiscales. Ainsi, plusieurs programmes d’initiatives digitales sont actuellement en cours de préparation auprès de la Direction générale des Impôts pour faciliter la déclaration et le paiement des impôts.

En tout cas, le programme Facilité élargie de crédit (FEC) à hauteur de 312 millions de dollars, récemment approuvé, permettra à Madagascar de disposer d’un moyen pour mettre en œuvre des programmes de réforme économique visant à favoriser une croissance durable et inclusive et à réduire la pauvreté.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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