Sa superficie s’étend sur plus de 210 000 hectares. Effectivement, environ 4 % de la superficie de Menabe Antimena disparaît chaque année. La Région subit une migration massive depuis plusieurs années, ce qui augmente les pressions sur l’aire protégée. Les forêts sont brûlées et défrichées pour donner une place à la culture intensive et illégale de maïs et d’arachide.
Si ce rythme de déforestation continue, c’est toute l’aire protégée qui disparaîtra complètement d’ici quatre ans, selon l’USAID. La mobilisation des autorités, des Organisations non gouvernementales et la population locale a été lancée, hier. En effet, Menabe Antimena abrite des réserves spéciales, notamment l’allée des Baobabs qui est classée patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), ainsi que des zones humides Ramsar, dont des lacs et des mangroves. Cette aire protégée représente également une source de revenu pour la population locale grâce au tourisme. Des projets de reforestation seront présentés à l’occasion de la Journée mondiale de la terre qui se tiendra jeudi prochain.
Recueillis par Solange Heriniaina