Publié dans Economie

Accès à internet à Madagascar - Le prix de la data surestimé par UK Cable

Publié le mercredi, 05 mai 2021

Non conforme aux réalités sur le marché. Le cabinet britannique, comparateur de prix dans le domaine des télécommunications, UK Cable, a publié récemment les résultats de son étude sur le marché de la data menée auprès de 230 pays, intitulée « Worldwide mobile data pricing 2021: the cost of 1GB of mobile data in 230 countries ».

Cette étude compare notamment le prix d’un gigaoctet mobile des douze derniers mois, menant par la suite à un classement de tous les pays concernés par l’analyse, allant du moins cher au plus coûteux. Pour le classement africain, Madagascar se retrouve alors à la 42ème place sur 51 pays, avec un prix moyen de 5,14 dollars, soit environ 19 000 ariary.

Pourtant, sur le marché, la situation et les prix affichés sont loin de correspondre à cette déduction du cabinet britannique. Pour Telma par exemple, avec 10 000 ariary soit environ 2,70 dollars dans la poche, un usager peut s’offrir 1,5 gigaoctet de données internet avec son offre One Net Week. Pour Orange Madagascar, la même offre de 1,5 gigaoctet pour une semaine de connexion internet coûte seulement 9 000 ariary équivaut à 2,43 dollars. Pour les forfaits mensuels, les prix tournent à quelques ariary près des ceux des offres hebdomadaires, mais ils sont loin d’atteindre les 19 000 ariary énoncés par l’étude en question. UK Cable a alors nettement surestimé le prix du data mobile à Madagascar.

Il a doublé le prix alors qu’en se basant sur les prix mentionnés ci-dessus, la Grande île devrait se trouver entre le 26ème et la 30ème place du classement africain, où se retrouvent actuellement la Côte d’Ivoire avec un prix moyen de 2,58 dollars, le Libéria avec 2,59 dollars, le Lesotho avec 2,66 dollars mais aussi l’Afrique du Sud 2,67 dollars, soit plus de dix rangs de moins.

Avec la pandémie de coronavirus, l’accès à internet est devenu une nécessité avec le télétravail. Les entreprises se sont tout de suite adaptées à ce nouveau mode de travail pour préserver la santé de leurs collaborateurs et éviter en même temps la propagation de la maladie. De plus, en parallèle, avec ce besoin croissant en internet, les opérateurs en télécommunication présents dans le pays n’ont de cesse de démocratiser l’accès à internet au fil des dernières années pour qu’il soit accessible au plus grand nombre de personnes. Des offres internet adaptées à toutes les bourses sont désormais disponibles sur le marché.

Dans tous les cas, il faut le dire, même à la 26ème position, Madagascar reste quand même cher. En Algérie par exemple, un gigaoctet vaut 0,51 dollar, la moitié d’un dollar. Les opérateurs pourraient alors trouver des moyens pour baisser les prix tout en améliorant la qualité de leurs services. Cependant, pour ce faire, plusieurs paramètres devront être pris en compte.  

Rova Randria

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Editorial

  • Conscience éthique
    Perle rare. Trésor caché. L’homme est toujours à la recherche d’objet rare, invisible ou caché. Seuls les fortunés de ce monde sont capables, quel que soit le coût, de s’acquérir de ces objets d’art ou de culture rares voire rarissimes. La droiture, la probité, l’intégrité et l’honnêteté font partie de ces « objets rares » que l’homme cherche désespérément à acquérir. Madagasikara figure parmi nombre de pays qui ambitionnent formellement à dompter la corruption en particulier, et l’impunité en général. A ce titre, le pays dispose d’un ensemble de dispositifs de lois soutenus par une armada d’entités de lutte, allant du Comité de la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Parquet Anti-corruption (PAC) en passant par le « Sampan-draharaha malagasy miady amin’ny famotsiam-bola » (SAMIFIN) à l’Agence de recouvrement des Avoirs illicites (ARAI), etc. Le tout sous la bannière d’une Nouvelle stratégie de lutte contre la corruption…

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