Publié dans Economie

Gestion des aires protégées - Les « fokonolona » veulent se formaliser

Publié le lundi, 28 juin 2021


Au vu de la dégradation actuelle de l’environnement à Madagascar, les « fokonolona » dans les différentes Régions du pays déploient leurs efforts pour une meilleure gestion des réserves naturelles. En effet, cette structure, avec son autorité reconnue et respectée par la population locale et en collaboration avec les différentes entités concernées, arrive à gérer durablement des réserves naturelles situées dans les quatre coins l’île comme Amboboka ou encore Tsiafajavona. « Ni la colonisation ni les Gouvernements qui se sont succédé à Madagascar n’ont réussi à effacer le "fokonolona". Raison de plus pour en user. Sauf qu’aujourd’hui, la place du "fokonolona" dans la gestion des aires protégées n’est pas encore vraiment reconnue. Pourtant, nous sommes particulièrement efficaces. Il n’y a qu’à voir les reconnaissances internationales obtenues au cours des dernières années. Cinq associations ont notamment fait partie du top 5 du Prix de l’Equateur sur plus de 200 participants, avec une somme de 10 000 dollars à la clé. Nous ne réclamons aucun financement, mais plutôt la reconnaissance de l’Etat. Cela nous permettrait notamment de formaliser nos activités pour de meilleurs impacts sur l’environnement », défend Louis de Gonzague Razafimanandraibe, président national du réseau Tafo Mihaavo (« Tambazotran’ny Fokonolona Miaro ny Harena Voajanahary »), jeudi dernier, lors d’un atelier de bilan et de perspectives pour les cinq prochaines années qui s’est tenu à Ankadikely Ilafy.
La gestion pratiquée par le « fokonolona » ne se limite pas seulement à l’environnement. Elle s’étend aussi vers les activités génératrices de revenus de la population locale, d’où l’appellation d’Aire protégée communautaire (APAC). «Nous avons une stratégie sur cinq axes pour une gestion durable des réserves naturelles. Au premier plan, nous retrouvons bien évidemment la gestion des ressources naturelles. Nous abordons aussi la question du "dina" dont la valeur est toujours préservée. Nous nous attelons également aux questions socio-économiques pour lutter contre la pauvreté, car nous savons que ce point reste la principale cause de la dégradation de notre environnement », rajoute le président de Tafo Mihaavo. « De plus, il faut savoir que la restauration de notre environnement ne se limite pas à sa protection. Une politique générale axée sur l’environnement est donc plus que nécessaire car en ce moment, à cause du stress quotidien, nous oublions le fait que tout ce que nous avons vient de la terre. Et nous finissons par mordre la main qui nous nourrit », renchérit Dama, artiste, fervent défenseur de l’environnement. Avec sa stratégie, l’association, ayant plus de 60 000 membres, entend se poser comme modèle par rapport aux différentes communautés. En se formalisant, le « fokonolona » pourra aussi collaborer avec tous les secteurs d’activité.
Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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