Le Syndicat national des administrateurs civils (SYNAD) rompt le silence. A la suite des nombreuses réactions suscitées sur les réseaux sociaux et dans certains médias après les récentes nominations de hauts responsables au ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, son président, Rakotondramanana Solofotahiana, a tenu à apporter des précisions pour « rétablir les faits ».
Selon lui, les commentaires qui ont circulé reposent sur une méconnaissance de la loi. Il rappelle que les textes encadrant la fonction — notamment la loi 2014-021 et le décret 2014-1929 — sont très clairs : « Seuls les administrateurs civils peuvent assurer les fonctions de représentants de l’Etat à Madagascar ». Autrement dit, lorsqu’un chef de District, un préfet ou un préfet de Police est remplacé ou nommé, la fonction ne peut revenir qu’à un administrateur civil.
Le président du SYNAD déplore par ailleurs les attaques qui visent la profession. Selon lui, ce n’est pas la première fois que des critiques injustifiées émergent, mais le Syndicat estime que la situation nécessite désormais une mise au point.
Le SYNAD dit également regretter les accusations qui visent le ministre de l’Intérieur, lui-même administrateur civil. « Le salir n’a aucun sens. A un poste de haute responsabilité, les décisions sont difficiles. Nous appelons au respect : c’est un homme d’Etat et une figure majeure de la Nation », défend-il. Le Syndicat demande au public de s’éloigner des jugements basés sur l’apparence ou les affiliations politiques supposées. « Nous ne servons pas un régime, mais la Nation. Nous ne sommes pas des employés d’un parti politique, nous sommes des fonctionnaires au service du peuple malagasy », insiste Rakotondramanana Solofotahiana. Il rejette fermement l’idée selon laquelle certains chefs de Districts travailleraient pour tel ou tel parti. « Ce sont de fausses idées qu’il faut corriger », ajoute-t-il.
Dans son intervention, le Syndicat rappelle enfin le rôle stratégique des administrateurs civils dans la conduite du développement local et national. Avec 645 administrateurs civils statutaires répartis dans 120 Districts, 25 Préfectures et les différents ministères, le corps constitue un maillon essentiel de l’Etat. « Nous sommes des acteurs et des vecteurs de changement. La transformation du pays passe aussi par nous : par les méthodes de travail, l’état d’esprit et l’engagement sur le terrain », souligne-t-il.
L.A.








