Publié dans Politique

Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés

Publié le vendredi, 21 novembre 2025

Le gel des comptes du groupe Sodiat n’a pas seulement touché une entreprise. Il frappe de plein fouet près de 4 000 employés et, avec eux, leurs familles. Depuis ces derniers jours voire semaines, l’activité se retrouve paralysée et les travailleurs, eux, vivent avec la peur au ventre. Beaucoup redoutent des retards de salaire, des suspensions d’activité, voire des pertes d’emploi à terme. Les familles qu’ils soutiennent – souvent nombreuses – s’inquiètent des conséquences sur leur quotidien. 

Certains employés craignent déjà de ne plus pouvoir payer leurs loyers. D’autres redoutent déjà l’idée d’être expulsés de leur maison. Sur les bancs des écoles, des milliers d’enfants risquent d’être déscolarisés, faute de moyens. Et dans les foyers, les parents se demandent comment assurer demain, ne serait-ce qu’un repas convenable. Au-delà des emplois directs, les conséquences s’étendent bien plus loin. Des milliers de travailleurs temporaires et saisonniers, dépendant régulièrement des activités du Groupe, se retrouvent eux aussi sans revenu du jour au lendemain. Une véritable chaîne humaine fragilisée. 

Lors de la célébration du trentenaire du groupe, le Palais des Sports de Mahamasina était plein à craquer. Tous n’étaient que des employés et leurs familles vivant dans la Capitale. Et encore, cela ne représentait qu’une partie du personnel. En effet, Sodiat compte aussi des travailleurs dans d’autres grandes villes du pays, à Mahajanga, Toamasina, Foulpointe, Taolagnaro, et bien d’autres encore. 

« Nous ne savons pas ce qui va se passer », confie un salarié. Et de poursuivre: « Nous voulons juste continuer à travailler et subvenir aux besoins de nos enfants. ». Ce sentiment est partagé par de nombreux employés, pris au milieu d’une situation qui les dépasse totalement. Les proches des travailleurs expriment la même appréhension. Pour eux, l’enjeu n’est pas politique ou judiciaire : il est humain. L’incertitude financière, l’angoisse des lendemains et la peur de voir disparaître leur source de revenus pèsent lourd dans les foyers.

Dans ce contexte particulier, beaucoup espèrent qu’une solution pourra être trouvée afin de protéger les emplois et éviter que les familles ne subissent davantage les effets d’une affaire qui les touche de plein fouet alors qu’elles n’y sont pour rien. Pour exprimer leur solidarité et rappeler la réalité humaine derrière cette crise, les employés ont décidé de tenir un grand regroupement ce jour. Une manière pour eux de se soutenir mutuellement, de montrer leur unité et de faire entendre, pacifiquement, les difficultés qu’ils traversent.

 

La Rédaction

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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