Publié dans Economie

PLFR 2021 - Baisse de budget au niveau de la majorité des ministères et institutions

Publié le mercredi, 30 juin 2021


Avec 11.025,8 milliards d’ariary inscrits dans le Projet de loi de finances rectificative 2021(PLFR) voté à l’unanimité hier à la Chambre basse, une analyse effectuée par le Collectif des Citoyens et des Organisations Citoyennes (CCOC) explique que le budget de l’Etat subit une baisse générale de 4% dont celle des investissements qui se chiffrent à moins 15% et une hausse conséquente de plus de 15% pour le budget de fonctionnement. Selon les représentants de la Société civile, cette baisse affecte tous les ministères à l’exception du ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie (MTTM ) dont le budget a été revu à la hausse avec + 139,3%, du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme (MPPSPF) qui a reçu plus 27% de son budget initial ainsi que le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) et la Présidence qui ont bénéficié respectivement d’une hausse de 15,5% et de 3% dans le PLFR 2021. Les baisses de budget les plus conséquents sont inscrits au niveau du ministère des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique à moins 56,9%, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat à moins 59,3% et enfin le ministère de l’Environnement à moins de 33,2%. Malgré ces chiffres, la baisse qui inquiète le plus ces analystes se situe au niveau du budget des secteurs sociaux. « Tous les secteurs sociaux, excepté le MPPSPF, subissent une baisse de leur budget dans le PLFR 2021, cumulant une diminution de 316,2 milliards Ar. Effectivement le ministère de la Santé bénéficie d’une hausse des postes budgétaires à près de 3000 postes mais d’un autre côté, la solde du ministère diminue légèrement de 1%, tandis que le fonctionnement, déjà jugé insuffisant dans la LFI 2021, diminue de -4,1% et les investissements de -21,6%. Face aux risques réels d’une troisième vague avec les mouvements durant les vacances et qui risquent d’être plus rudes avec l’apparition du variant Delta, ce volet devrait être revu autrement », détaillent les représentants de la Société civile. En plus de baisses enregistrées au niveau de ces ministères clés, les appuis en provenance des partenaires techniques et financiers (PTF) affichent aussi des voyants rouges. En effet, si les investissements ont reculé de 16,2% dans l’ensemble, on constate une baisse plus accentuée des financements externes avec une diminution de -14,8% des subventions et de -23,7% des emprunts. Les secteurs sociaux sont touchés, avec une baisse de 20,3% de leurs financements externes par rapport à la LFI 2021. « Face à cette situation, le Gouvernement devrait remobiliser les PTF pour maintenir et augmenter leurs engagements dans les secteurs prioritaires », suggère le CCOC. Cette organisation qui, à son habitude, n’a pas oublié de souligner le traitement tardif de ce document primordial comme chaque année. Sur ce point, ces représentants de la Société civile déplore que « Publié à seulement 10 jours de la fin de la session parlementaire et prévu n’être discuté en séance plénière de l’Assemblée nationale que 4 jours de la fin de la session, le PLFR 2021 n’aura jamais été aussi en retard, aussi bien dans son dépôt que sa publication.»

Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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