Publié dans Economie

Démocratisation du gaz domestique à Madagascar - Des kits complets distribués gratuitement

Publié le dimanche, 04 juillet 2021


15 000 ménages ciblés. Pour la démocratisation de l’usage du gaz domestique comme principale source d’énergie à la maison, la baisse de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 20% à 5% n’est que le début. L’année dernière, le Comité malgache du butane (CMDB) a sollicité la collaboration du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) et celui de l’Economie et des Finances (MEF) afin d’obtenir ce résultat. Toutefois, cette réduction de la TVA va induire plusieurs actions de la part des opérateurs dont la distribution gratuite de kits complets pour la première année de l’application de la nouvelle taxe. Ce kit complet se compose notamment de la consignation de la bouteille de gaz, du brûleur mais aussi du «fatapera». L’achat de ces derniers constitue en effet, le principal frein à l’utilisation du gaz domestique par les ménages malagasy. C’est pourquoi, en plus de cette distribution gratuite, il y    aura une promotion de près de 80% sur le kit de première acquisition.
En prenant par exemple, le prix d’une bouteille à gaz de 9kg de Vitogaz, l’on peut observer que le coût total d’accès à du gaz domestique est de 164 000 ariary actuellement, dont 112 200 ariary pour le kit de première acquisition comprenant la consignation de la bouteille de gaz vide, le brûleur et le «fatapera». En appliquant la baisse de 80%, la valeur de ce kit descend alors à seulement 22 440 ariary. Toutefois, cette promotion ne s’appliquera qu’à 9 000 kits seulement. «Ces mesures visent surtout à faciliter l’accès au gaz et à le rendre plus attractif, surtout face à notre concurrent direct : le charbon de bois. Elles seront accompagnées d’une campagne à forte portée pédagogique en lien avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable. Le gaz butane est plus propre, plus sécurisé, plus pratique mais surtout moins dangereux pour la santé des usagers» soutient Olivier Gasbarian, président du Comité malgache de butane, vendredi dernier, au Carlton Anosy.
 En effet, moins de 3% de la population seulement utilise le gaz de butane dans la Grande île. La majorité des consommateurs, soit 92%, utilisent le charbon de bois. «Avec une consommation annuelle de 450 000 tonnes, nous comprenons désormais la principale origine de la déforestation à Madagascar, sachant que pour une tonne de charbon, il faut au moins une tonne de bois. De plus, la valeur ajoutée transformée en charbon est des plus basses. C’est pourquoi, il est important d’entamer la transition énergétique. Et nous commençons aujourd’hui avec le gaz butane. Pour arriver à une transition énergétique effective, nous devons encore fournir beaucoup d’efforts» explique Vahinala Raharinirina Baomiavotse, ministre de l’Environnement et du Développement durable. La baisse de la TVA à 5% a coûté près de 5 milliards d’ariary de revenus pour les finances publiques. Mais si cela permet de réduire drastiquement la déforestation, le pays en sort plus que gagnant.
Ces mesures font suite à la convention signée vendredi dernier par le MEDD, le MEF et le CMDB pour la démocratisation du gaz butane. Cette convention est le résultat de six mois de travail entre les trois parties. En tout cas, des actions comme la baisse de 9% du prix du gaz ou encore la proposition de format plus petit de 4kg ont déjà été prises par les opérateurs depuis la baisse de la TVA.
Rova Randria

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Editorial

  • Challenge
    Un Malagasy préside les destinées de la Communauté de la région australe de l’Afrique. Rajoelina Andry Nirina, Chef de l’Etat malagasy, a reçu des mains d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa, le digne successeur du charismatique et légendaire leader zimbabwéen, l’ancien président Robert Mugabe, le flambeau de la présidence tournante de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, version anglaise). Une organisation sous régionale d’au moins 350 millions d’habitants et dont la raison d’être vise à promouvoir le développement économique ainsi que veiller à l’instauration de l’union sacrée et à la stabilité politique des 16 Etats membres. Il ne s’agit aucunement donc d’un pouvoir régalien colonial ou impérial rappelant les périodes sombres de l’histoire d’occupations étrangères en Afrique. Il est plutôt question d’une Communauté d’Etats souverains partageant une même région.

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