Publié dans Economie

Marché des devises - Les monnaies de référence enfoncent l’ariary

Publié le lundi, 05 juillet 2021

Il est difficile d’imaginer que la valeur de l’euro redescendra en deça de la barre symbolique des 4 500 unités de la monnaie nationale. C’est le constat exposé par certains observateurs suite à la dégringolade de l’ariary ces derniers temps sur le marché interbancaire des devises. En effet, il y a encore une semaine, durant le week-end de célébration de la Fête nationale, la valeur d’un euro oscillait entre 4 505 et 4 521 ariary. Hier, la monnaie européenne était égale à 4 641,72 ariary.

 

Certes, en mi-juin, la Banque centrale enregistrait un pic d’un peu plus de 4 700 ariary. Cependant, le contexte actuel a conduit ces observateurs à formuler cette crainte annonçant le fait que malheureusement, la valeur de la monnaie nationale face à ces monnaies de référence que sont l’euro et le dollar aura encore du mal à remonter la pente. « Ce n’est pas encore ce que l’on qualifiera de dégringolade effréné ou de descente aux enfers de notre monnaie. Mais il est clair que les performances de l’ariary face à l’euro et au dollar est en train de stagner et sa situation ne va pas en s’améliorant avec les impacts de la crise sanitaire durant laquelle la balance commerciale a subit des gaps non négligeables en défaveur de l’ariary », déplore un membre du cercle de réflexion des économistes. Une façon pour ce responsable d’expliquer qu’à la consommation, le flux des importations reste inchangé car la grande partie des produits de consommation malagasy sont encore importés de l’étranger, tandis que les produits que nous exportons ont largement diminué à cause des impacts de la pandémie.

En effet, malgré les plans de relance, les secteurs les plus pourvoyeurs de devises - à l’instar de l’industrie minière, le textile, le tourisme et la pêche - n’ont pas encore pu atteindre leur vitesse de croisière. Ils ne font presque plus entrer des devises. Raison pour lesquelles, les autorités ont axé leurs efforts sur l’incitation au rapatriement. D’ailleurs, si l’on se réfère au suivi annuel effectué par les autorités compétentes sur ce point durant l’année dernière, il y a eu une nette amélioration dans la mesure où 4,3 milliards d’ariary ont été rapatriés de façon effective en 2020, sur un engagement de rapatriement de cinq milliards d’ariary, annoncé par les responsables. Des chiffres qui affichent un taux de rapatriement d’un peu moins de 90 % après l’opérationnalisation du Système intégré de gestion des opérations de changes. Mais la dévaluation continue d’affecter la monnaie nationale malgré les efforts de rapatriement des devises, ce inquiète tout de même les observateurs dans la mesure où le contexte représente une porte ouverte à une inflation potentielle. Il faut savoir que la déprécation de l’ariary a des impacts considérables sur le pouvoir d’achat de la majeure partie des consommateurs malagasy.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Noble cause
    Madagasikara persiste et signe! La Grande île maintient sa position inébranlable et non négociable relative à sa souveraineté sur les îles Eparses. Il s’agit d’une légitime voire une noble cause. En effet, les îles Ampela (Europa), Bedimaky (Bassa da India), Sambatra (Glorieuses), Loza (Tromelin) et Kely (Juan de Nova) appartiennent intrinsèquement au territoire de la République malagasy. La Grande île reste fidèle, jusqu’au bout, à sa position qu’elle a défendue sur la tribune des Nations unies. L’assemblée générale approuva par deux reprises, deux résolutions de 1979 et 1980, l’appartenance des îles Eparses dans le giron du territoire malagasy. Des résolutions non contraignantes mais, tout de même, demandent à la France d’engager la négociation pour les procédures de restitution avec le Gouvernement malagasy.

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