Publié dans Economie

Administration - AUGURE 2.0 opérationnel dans tout le pays

Publié le vendredi, 30 juillet 2021

45 % des recettes de l’Etat sont destinées au paiement de la solde des agents de l’Etat qui comptent à présent environ 200 000 fonctionnaires et autres contractuels. Ces 45 % de recettes représentent environ 5 % du PIB national, soit une part plus que conséquente sur les finances du pays qui nécessitent une gestion contrôlée afin d’éviter toute dérive budgétaire. Raison pour laquelle tous les ministères et institutions doivent enregistrer leurs agents dans la version 2.0 de l’Application Unique pour la Gestion Uniforme des Ressources humaines de l’Etat (AUGURE). Une application qui vient d’être déployée dans les démembrements étatiques régionaux à travers la formation des utilisateurs et la déconcentration du centre d’assistance. « Les objectifs sont atteints. Tous les départements ministériels et les services régionaux utilisent dorénavant le système d’informations de Gestion des Ressources Humaines de l’Etat (GRHE) à travers la version 2.0 du logiciel AUGURE. Suite à diverses améliorations de fonctionnalité, cet outil informatique permet au ministère employeur de gérer la mobilité de la gestion du personnel et de maîtriser les besoins des postes fonctionnels. Pour le ministère de l’Economie et des Finances (MEF), son utilisation permet le contrôle des états de paie des agents de l’Etat, la gestion de la masse salariale et l’effectif des agents de l’Etat. Il s’agit également d’assurer la gestion financière des postes fonctionnels et l’effectif des postes disponibles », a expliqué, hier à Mahajanga, le ministre de l’Economie et des Finances (MEF), Richard Randriamandrato, lors de la cérémonie de clôture du déploiement régional.

Gestion prévisionnelle

La concrétisation de cette version améliorée fait suite à des audits menés sur cette application. La Cour des comptes a émis des recommandations selon lesquelles l’ancienne version nécessite une refonte approfondie. Parfois pointée du doigt, la défaillance de l’ancienne version était synonyme de perte d’envergure pour l’administration. A l’époque, les juges de la Cour des comptes ont estimé une perte de plus de 14 milliards d’ariary par an suite à une défaillance de la première version de ce logiciel. A titre d’illustration, des cas de doublon et de fonctionnaires fantômes allourdissaient considérablement les charges de l’Etat. A l’exemple des fonctionnaires qui sont inscrits dans deux Districts différents. Au niveau du ministère en charge de la Fonction publique, la maîtrise de la nomenclature des postes, le recensement physique des agents de l’Etat ainsi que la planification de la Gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences (GPEEC) constituent les avantages de ce système.

En bref, l’entrée en fonction de l’AUGURE 2 dans toutes les Régions marque la dématérialisation des procédures administratives et la digitalisation de la gestion des ressources humaines de l’Etat. D’ici 2023, l’application servira de base de données, noyau du futur SIGRHE (Système intégré de gestion des ressources humaines de l’Etat). Auparavant, l’établissement d’une carte d’identifiant unique AUGURE pour les agents en service dans les départements centraux a été pris en charge par le budget général. Ainsi, l’intégration de la gestion des pensions dans l’AUGURE 2 figure parmi les perspectives.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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