Publié dans Economie

Energie - La Banque africaine de développement suggère d’accélérer les projets « Sahofika » et « Volobe »

Publié le mercredi, 11 août 2021


Le potentiel hydroélectrique de la Grande île est encore largement sous exploité selon la Banque africaine de développement dans sa note de diagnostic pays publiée récemment. Selon ce document, la situation actuelle du secteur énergie est caractérisée par un taux global d’accès à l’électricité de 22% avec une puissance totale installée à environ 900MW et composée en grande partie de parc thermique malgré le potentiel hydroélectrique sous exploité. Selon les études de la BAD, le principal défi serait d’améliorer l’accès à une électricité fiable et à un coût abordable. Cependant, pour y arriver, il est primordial de passer par le difficile redressement de la JIRAMA. Pour ce faire, la BAD suggère de continuer à soutenir le développement des grands projets structurants dans le secteur tout en accompagnant les réformes pour l’amélioration de la gouvernance du secteur. « Le pays devrait accélérer la conclusion des contrats de projet de centrales hydroélectriques déjà arrivés à maturité à l’instar de Volobe et de Sahofika, afin d’optimiser les outils de production et de transport d’électricité. Les pouvoirs publics devraient élaborer un plan directeur national de développement des réseaux de transport en premier lieu», explique la Banque africaine dans sa note. Le Projet de renforcement et d’interconnexion des réseaux de transport d’énergie électrique à Madagascar (PRIRTEM) ou encore le Projet d’amélioration de la gouvernance et des opérations dans le secteur de l’énergie (PAGOSE) sont déjà actés en ce sens. Pourtant les questionnements continuent de fuser dans ce secteur par rapport à l’opérationnalisation de ces grands barrages hydroélectriques. Rien que pour « Sahofika », l’aménagement hydroélectrique situé sur le fleuve Onive à 130km au sud-est de la Capitale au niveau d’Antanifotsy, produira jusqu’à 1650 GWH par an et disposera d’une capacité installée de 200MW, livrés sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Une des productions les plus importantes du pays car à elle seule, elle peut subvenir aux besoins de la JIRAMA et pourra approvisionner 8 millions de personnes. Le projet a fait l’objet d’un appel d’offres international en 2016, le consortium NEHO (Nouvelle énergie hydroélectrique de l’Onive a obtenu son permis environnemental en mars 2020. L’État est entre autres soutenu par le Fonds africain pour le développement (FAD), le guichet à taux concessionnel de la BAD à hauteur de 4 millions d’euros dans le projet. La centrale est prévue être opérationnelle en 2024 mais jusqu’ici, le contrat de concession n’a pas encore été approuvé, tout comme le projet d’aménagement de Volobe qui pourrait assurer à elle seule 40% de la production actuelle du pays.
Hary Rakoto


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  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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