Publié dans Politique

Coopération Emirats arabes unis - Madagascar - Une centrale solaire de 50MW bientôt à Moramanga

Publié le jeudi, 26 juin 2025

La production d’électricité est un problème majeur à Madagascar. La manifestation la plus visible en est le délestage récurrent. Face à cette situation, le Président de la République, Andry Rajoelina, cherche activement un remède. Il a ainsi placé la transition énergétique au cœur de ses priorités. Autrement dit, il s’agit de passer d’une production majoritairement thermique — coûteuse et représentant 65 % de l’électricité produite dans la Grande île — vers des énergies renouvelables. Plusieurs projets dans ce sens sont déjà en cours dans le pays.

C’est dans ce cadre que, hier, à peine le grand défilé célébrant le 65e anniversaire du retour à l’indépendance achevé au stade de Mahamasina, le Président Andry Rajoelina s’est immédiatement dirigé vers le Palais d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat a présidé la cérémonie de signature d’un accord de coopération énergétique entre Madagascar et la société Global South Utilities (GSU), basée aux Emirats arabes unis (EAU). L’objectif affiché est clairement de tendre vers une souveraineté énergétique.

Deux accords majeurs ont été signés à Iavoloha, visant à renforcer la production d’électricité à Madagascar à partir d’énergies renouvelables. Le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Jean-Baptiste Olivier, a signé au nom de l’Etat malgache, tandis que M. Ali Alshimmari, directeur général et PDG de Global South Utilities, a paraphé les documents au nom de son entreprise. Ces accords témoignent du renforcement des relations de coopération entre Madagascar et les Emirats arabes unis. Ils illustrent également le soutien des Emirats à l’objectif malgache de transition énergétique, c’est-à-dire le passage vers des sources de production d’énergie renouvelable.

 

Le premier accord, appelé « Head of Terms », définit les conditions préalables à la négociation d’un contrat d’achat d’électricité entre GSU et la JIRAMA, la compagnie nationale d’électricité. Il porte sur l’installation d’une centrale solaire d’une capacité de 50 MW à Moramanga, accompagnée d’un système de stockage par batterie de 25 MW. Le choix de Moramanga s’explique par la présence de lignes à haute tension reliant Andekaleka à Antananarivo, ce qui permettra d’intégrer directement l’électricité produite dans le réseau national. La réalisation de cette centrale solaire devrait s’étaler sur 12 mois. L’objectif est double, à savoir renforcer la capacité de production énergétique nationale et permettre à Madagascar d’atteindre l’autonomie énergétique, tout en promouvant le développement des énergies renouvelables.

Le second accord est un « Memorandum of Understanding » (MOU), qui marque un engagement de principe entre Madagascar et GSU concernant un projet de plus grande envergure. A travers ce MOU, GSU s’engage à mettre en place une centrale solaire d’une puissance de 250 MW. L’Etat malgache, de son côté, s’engage à soutenir et à faciliter la réalisation du projet, tout en s’engageant à acheter l’électricité produite. Dans ce cadre, une étude de faisabilité sera réalisée, suivie de négociations afin d’aboutir à un accord définitif garantissant les intérêts supérieurs de la nation et de la population, tout en respectant les normes et lois en vigueur à Madagascar. Un contrat définissant notamment le prix d’achat de l’électricité sera signé par la suite.

 

Lalaina A.

 

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Vaccination et soins de proximité - 18 ambulances et plus de 1 400 motos remis au ministère de la Santé
  • Actu-brèves
  • Ampanjaka Toera et ses guerriers - L’Etat rend hommage à ses héros
  • CHAN 2024 - Pluie de récompenses présidentielles pour les Barea
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • CHAN 2025 - Les vice-champions d’Afrique accueillis en héros
  • Kenya - Le Président Andry Rajoelina à la tête des supporters des Barea
  • « Divas Hit the Road » - Une émission qui célèbre la coopération sino-malagasy
Pub droite 1

Editorial

  • Restauration des terres
    Essentielle, un terme d’une portée fondamentale pour exprimer la nécessité de restaurer la terre. Le 17 juin 2025, la Colombie a accueilli la célébration internationale de la « Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sècheresse » sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies. En passant, rappelons que la Colombie est un pays qui jouit d’une bonne réputation dans la lutte contre ces deux grands fléaux : la désertification et la sècheresse. Un pays, pour notre gouverne, dont la vice-présidente, Mme Francia Elena Marquez Mina, vient d’effectuer une visite officielle en terre malagasy et ce pour renforcer les liens de fraternité et de partenariat avec le peuple et l’Etat malagasy. En fait, la visite a permis aux deux pays de dresser et de jeter les bases d’un futur partenariat appelé à être fructueux, gagnant-gagnant, entre les deux Etats. Dans le courant du mois de juillet 2025, Madagasikara…

A bout portant

AutoDiff