Publié dans Economie

Période de vacances - Morondava en pleine opération de séduction 

Publié le lundi, 30 août 2021

Si la ville de Toamasina et celle de Mahajanga sont aujourd’hui envahies par les vacanciers venant des quatre coins du pays, Morondava n’est pas en reste. De plus en plus de personnes choisissent en effet cette destination pour y passer leurs vacances. Depuis toujours, les touristes locaux ont catégorisé Morondava dans les destinations réservées aux étrangers. Pourtant, cette destination est tout à fait accessible au grand public. Et les opérateurs touristiques proposent actuellement des offres alléchantes auprès des vacanciers afin qu’ils viennent se détendre sur les belles plages de Kimony ou encore contempler un beau coucher du soleil à l’Allée des Baobabs. 

 

Dimanche. 9h30. La mer est d’un bleu-vert, en parfaite harmonie avec le bleu du ciel, ornée d’une plage de sable blanc. Ce paysage, Nantenaina, en profite pour la première fois. Cette jeune artiste  est venue passer quelques jours de détente à Morondava avec ses amies. En empruntant le pont en bois menant vers la célèbre plage de Kimony, elle et ses copines sont aux anges. « J’ai tellement entendu parler de la beauté de cette plage que j’ai fini par organiser un roadtrip avec mes copines. Nous sommes trop contentes d’y être enfin et de découvrir ce bel endroit. Nous comptons bien en profiter au maximum. Jusque-là, je ne suis pas du tout déçue par rapport à tout ce que j’ai vu depuis mon arrivée, samedi dernier », se réjouit-elle. Au fil où les heures passent, Nantenaina et ses amies sont rejointes par d’autres vacanciers. Les dizaines de personnes initialement venues pour profiter de la mer sont devenues des centaines. Et vers midi, la plage de Kimony est devenue particulièrement animée par les va-et-vient des baigneurs mais aussi des petits vendeurs de nourriture. 

Et la plage n’est pas le seul endroit à se remplir dans la ville de Morondava. Tous les établissements hôteliers de la ville affichent également, pour la grande majorité, complets. « Nous avons effectué une petite descente au cours des derniers jours. Et nous avons pu constater que les 28 établissements répertoriés sont remplis à 95 % à l’heure actuelle. Une situation que nous, mais surtout les opérateurs, avons attendue depuis longtemps, surtout après la crise sanitaire liée à la Covid-19. La stratégie de promotion de la destination a donc porté ses fruits, au vu de ces résultats très positifs », détaille Natacha Rejela, directrice régionale du tourisme dans le Menabe. Les touristes étrangers ont toujours constitué la majeure partie des clients de la destination Morondava. Mais avec la fermeture des frontières, il a fallu trouver d’autres clients. Le secteur public s’est ainsi associé au privé pour élaborer de nouvelles stratégies avec une gamme de produits plus élargie mais surtout plus accessible. « Nous ne pouvons pas attendre indéfiniment les touristes étrangers pour relancer nos activités touristiques. Les Malagasy ont également une envie de découvrir le pays, alors pourquoi ne pas suivre cette tendance pour élaborer des produits adaptés à tout le monde », rajoute la responsable. 

Quand festival rime avec « packages » 

Dans cet esprit de nouvelles stratégies, le ministère du Tourisme avec des entreprises citoyennes engagées pour la relance économique comme Ambatovy ou encore MCB Madagascar, ont décidé de soutenir la 6ème édition du Festival « Rifatse ». Cet événement à la fois culturel et touristique qui s’est tenu du 27 au 29 août dernier à Morondava, avait comme objectif de mettre en avant tous les atouts de la Région de Menabe, de la Réserve de Kirindy à l’Allée des Baobabs, en passant par le village des pêcheurs de Betania.

« Le tourisme fait partie intégrante des principaux secteurs d’activité générateurs de revenus pour la Région de Menabe, d’où tout l’intérêt de ce festival. Nous devons travailler ensemble pour permettre à notre pays mais aussi notre Région de relancer l’économie », a exprimé le député Tsiliva lors de la cérémonie officielle d’ouverture du Festival « Rifatse », vendredi dernier. 

Tous les acteurs économiques de la ville de Morondava se sont ainsi donné la main pour élaborer des offres attrayantes pour cet événement, ce qu’ils aiment appeler « packages ». Ces « packages » se composent notamment du transport, par voie terrestre ou aérienne, de l’hébergement mais aussi de la restauration et de diverses activités faisables. Le tarif pour les cinq jours a varié de 270 000 à 1 230 000 ariary par personne. Cette différence de prix s’explique par le choix de l’hôtel.

« En tout cas, ce tarif est régressif selon le nombre de personnes. Plus le nombre de clients par groupe est élevé, plus le tarif par personne diminue. Pour la catégorie "Standard" par exemple, le prix est passé de 270 000 ariary pour une personne à 247 000 ariary pour une réservation de plus de quatre personnes, soit une baisse de 23 000 ariary », explique un opérateur. 

L’Allée des Baobabs attire de nouveau les foules

Cette attraction touristique célèbre dans le monde entier a dû fermer, au mois de mars 2020 à cause de la pandémie. L’année dernière, elle a donc enregistré le plus faible nombre de visiteurs au cours des cinq dernières années, soit 2 441 visiteurs en tout pour toute une année. « Pourtant, en 2019, les visiteurs ont atteint les 32 000. Et aujourd’hui, cet engouement reprend petit à petit, et ce malgré la fermeture des frontières. Pour le premier semestre de cette année, nous avons eu plus de 5 000 visiteurs, dont 90 % sont de nationalité malagasy. La population locale commence ainsi à s’intéresser de près à nos richesses et à prendre le temps de venir les contempler », explique Toky Hasina Randriamiarina, responsable site - dans la Région Menabe - au sein de l’entreprise Sahanala.

Dossier réalisé par Rova Randria 

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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