Publié dans Economie

Exploitation de chrome - L’APC jette l’éponge, le ministère des Mines se lave les mains

Publié le jeudi, 30 septembre 2021


Consternation. L’exploitation de chrome dans la Grande île est définitivement en berne après la fermeture de la société APC. Cette dernière qui est arrivée à garder un semblant d’exploitation de ce minerai après le déclin de la société Kraoma qui était le principal exploitant de chrome sur les sites de Bemanevika, Anempitra, Andriamena et Befandriana dont les réserves sont estimées à des dizaines de millions de tonnes. D’après les autorités, cette fermeture est due à des conflits internes entre les dirigeants de cette société avec ses actionnaires. Une déclaration des autorités compétentes explique ainsi que le ministère des Mines et des Ressources stratégiques n’est pas en cause dans le déclin de la société. L’arrêt des activités de la société APC s’est donc finalement concrétisé comme l’envisageaient les employés de Kraoma dans la mesure où ces derniers estimaient que la société APC n’avait pas la légitimité pour exploiter des gisements de chrome qui étaient à la base destinée à être exploiter par la société Kraoma. A rappeler que l’année dernière les employés de Kraoma, las de près d’une année de suspension d’activité, ont tenté de mettre des bâtons dans les roues de la société APC en bloquant les engins qui étaient censés transporter le chrome de Brieville jusqu’à Toamasina. « A la base, la société APC Drilling est un simple prestataire de notre société. Elle avait pour mission d’assurer les sondages et forages pour le compte de Kraoma pour se voir acquérir, plus tard, des permis miniers dans la zone chromifère d’Andriamena. Cette société est devenue, au fil des années, une société de transport et un sous-traitant de Kraomita Malagasy S.A., transportant des minerais venant directement des mines. En parallèle, Kraoma est encore en suspension d’activité. D’où notre contestation », s’insurge un des représentants des employés de Kraoma. Dans un contexte où le gel des permis miniers est encore effectif, le prestataire de Kraoma a ainsi pu obtenir le fameux sésame pour continuer ses activités bien que la société mère tombe de plus en plus dans le déclin. Déclin que la société APC, presque deux ans après la suspension des activités de Kraoma, a subi alors, à son tour. D’ailleurs, la population locale craint une crise socio-économique dans la localité et encore plus un regain de l’insécurité entrainé par la fermeture de la société dans la mesure où cette dernière employait plusieurs centaines d’autochtones qui se retrouvent actuellement sans travail. 
Hary Rakoto

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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