Publié dans Economie

Environnement - En quoi les crapauds asiatiques représentent un danger pour Madagascar ?

Publié le vendredi, 01 octobre 2021

Le ministère de l'Environnement et du Développement durable (MEDD) vient de lancer un projet de lutte contre l'envahissement des crapauds asiatiques, communément appelés en malagasy « Radakaboka ». Ce projet a été mis en place car cette espèce classée comme dangereuse et envahissante a connu une croissance exponentielle en seulement cinq ans.

Les experts estiment en effet que ces types de grenouille sont actuellement au nombre de 20 millions dans la Région Atsinanana, la côte Est du pays, soit cinq fois plus qu'en 2015. Ces chiffres démontrent ainsi à quel point cette espèce peut être invasive sachant qu'une femelle pourrait pondre plus de

10 000 œufs par an. « Cela crée ainsi une rivalité avec les espèces de crapauds et de grenouilles malagasy qui ne pondent que 1 000 œufs au maximum tous les ans », explique Jean-Jacques Jaozandry, responsable des programmes au sein de l'ONG Madagascar Fauna and Flora Group, en charge de la lutte contre ce fléau au sein du parc d'Ivoloina, à un média international.

En plus de ce caractère invasif, le crapaud asiatique libère également une toxine, la bufotoxine, pour tuer des prédateurs tels que les serpents mais aussi les oiseaux. « Il décime même les colonies d'abeilles et détruit les ruches de la Région », se plaignent les apiculteurs. Au vu de tout cela, cette espèce représente un vrai danger pour l'écosystème, notamment son déréglement mais aussi pour l'économie de cette Région, d'où tout l'importance de cette campagne de lutte.

Il ne faut pas oublier que le « Radakaboka » n'est pas une espèce d'origine malagasy. D'après les experts, ce crapaud serait arrivé sur la Grande île vers 2010, par le biais de bateaux ayant accosté au port de Toamasina. Les divers secteurs se sont ainsi mobilisés dans cette lutte aux côtés du ministère de l'Environnement et du Développement durable, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la Région Atsinanana mais aussi l'ONG Madagascar Fauna and Flora Group et la société Ambatovy, sans oublier les communautés de base. Un fonds de 900 000 dollars a ainsi été déjà collecté pour cette campagne.

Rova Randria

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    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

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