Publié dans Economie

Traitement d’eau - La pollution de l’Ikopa menace trois stations

Publié le lundi, 04 octobre 2021



Amoronakona, Mandikamanana et Mandroseza. Une traînée de poudre blanche, repérée près d’une usine basée dans le Fokontany d’Ambohipeno, Commune d’Ambohimanambola, risque de polluer la rivière d’Ikopa. Et ces stations de traitement et de production d’eau de la Société nationale d’eau et d’électricité pourraient en payer les frais.

C’est une citoyenne passant habituellement par ce chemin qui a lancé l’alerte hier, à travers une publication sur les réseaux sociaux. « J’ai remarqué cette poudre blanche depuis la semaine dernière. En passant ce matin, j’étais curieuse de voir ce que c’était exactement. Donc, je me suis approchée. En regardant de plus près, j’ai pu constater que cette poudre blanche brûle toutes les plantes à proximité. A première vue, elle provient de cette usine située à côté. Cette traînée de poudre est également accompagnée d’une montagne de déchets. Le plus inquiétant est que cette substance se trouve juste à côté de l’Ikopa, une de nos principales sources d’approvisionnement en eau, qui est donc directement menacée », détaille-t-elle dans son post Facebook. Après ce constat, afin de s’assurer que des mesures soient prises dans les moindres délais, elle a donc contacté les autorités compétentes tant au niveau de la Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA) que du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).

Face à l’urgence, les autorités ont réagi dans les temps. Effectivement, des agents ont déjà effectué une descente sur les lieux pour voir de près la nature de cette poudre et son origine, mais aussi l’étendue des dégâts. « Nous ne pouvons pas encore vous fournir des détails sur le sujet vu que nous analysons encore la situation, l’origine de cette poudre et les risques qui en découlent. C’est seulement après cette analyse que nous pourrons définir les mesures à prendre. Cependant, nous avons déjà un dossier sur l’entreprise en question », explique un responsable au niveau du MEDD.

De son côté, la JIRAMA a organisé une réunion de crise pour adopter la meilleure des stratégies pour préserver en premier lieu ses abonnés. « Un prélèvement a déjà été réalisé dès la connaissance de ces faits afin d’évaluer l’éventuelle pollution de l’eau. Nous attendons actuellement les résultats de ces analyses. Dans tous les cas, nous avons constaté sur le terrain que le lieu de déversement n’a pas de lien direct avec l’Ikopa malgré la proximité. Cependant, par prévention, des mesures conservatoires ont été prises en renforçant la surveillance et la mesure de la qualité de l’eau pour les stations de production et de traitement immédiatement situées aux alentours, dont celle d’Amoronankona et de Mandroseza, mais aussi de Mandikamanana », ont communiqué les responsables, hier dans la soirée.

Par ailleurs, la JIRAMA a également averti l’Office national de l’environnement (ONE) pour que les responsables puissent prendre les mesures qui s’imposent. Une descente sur place du ministère en charge de l’Industrie et celui de l’Aménagement du territoire est ainsi programmée dès aujourd’hui. Affaire à suivre !

Rova Randria

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Editorial

  • Eclipsée !
    Par les temps qui courent, la ferveur du « 13 mai 1972 » s’éteint. Cinquante-deux ans après, la mémoire d’un peuple s’évanouit ! Il ne reste qu’un vague souvenir dans l’esprit des aînés encore vivants à ce jour, des témoins oculaires qui ont vécu en chair et en os l’historique et douloureux évènement. En effet, le temps passe, il ne reste plus grand-chose ! Eclipsée par les mille et une difficultés que chacun doit affronter quotidiennement, la bataille de la campagne électorale troublant, la mémoire des chaudes journées sur la Place du Treize mai disparait au fil des ans. Aucun programme de cérémonie officielle du cinquante-deuxième anniversaire du 13 mai n’a été prévu dans la journée d’hier. On craint toujours de la réminiscence du concept que « Treize mai » véhiculait. Les dirigeants en place se méfiaient d’un « come back » imprévisible sur cette Place maudite pour les uns…

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