Publié dans Economie

Produits d’élevage - Une Malagasy consomme annuellement 2kg de poulet et 20 œufs

Publié le jeudi, 09 décembre 2021


Un pouvoir d’achat encore faible. C’est pour cette raison que la consommation des produits d’élevage reste encore limitée à Madagascar. « En effet, annuellement, un Malagasy ne consomme que 2 kg de poulet seulement et 20 œufs mais aussi 5 litres de lait. La consommation de viande de bœuf et de porc tourne autour de 5 kg par an. Ces chiffres sont notamment très en-deçà de la consommation moyenne en Afrique, dans les pays de même catégorie que Madagascar. Dans ces pays par exemple, la consommation annuelle de poulet atteint les 10kg voire 15kg, celle des œufs tourne autour de 100 pièces. Et un consommateur boit près de 25 litres de lait par an »  explique Rivo Andriamanalina, président de la commission agriculture et élevage au sein du Groupement des entreprises de Madagascar, hier, au CCI Ivato. La viande reste un produit de luxe dans le pays. Dans la Capitale, le kilo dépasse les 10 000 ariary, et bien plus. Les Malagasy consomment alors rarement de la viande. «Aujourd’hui, les bouchers ne sont plus étonnés quand leurs clients n’achètent que 250 g voire 125g de viande. L’achat de viande n’est désormais réservé que pendant la période des fêtes comme la fête de l’Indépendance ou encore celles de fin d’année», constate ce responsable. Il en va de même pour les œufs dont le prix ne cesse d’augmenter au cours des dernières semaines.
Malheureusement, pour l’heure, les opérateurs considèrent que la réduction des prix pour rendre accessible ces produits n’est pas encore possible pour le moment. « La réduction des prix est surtout freinée par les questions de provende. Nous devons importer des matières premières comme les vitamines et les acides aminés. Ces achats dépendent ainsi du marché international mais aussi de la valeur de l’ariary. D’autre part, sur le plan local, la production de maïs, matière première de base de la fabrication de provende, n’est pas du tout suffisante. Pour pouvoir développer le secteur de l’élevage, le développement de la filière maïs est incontournable», soutient Rivo Andriamanalina. Et ce n’est pas le seul problème du secteur élevage actuellement, chaque problème sera donc abordé point par point à l’occasion du colloque national sur le développement de l’élevage, avec la participation de toutes les parties prenantes.
Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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