Publié dans Economie

Approvisionnement en eau - Des centaines de km de conduites à renouveler

Publié le dimanche, 09 janvier 2022

Vétustes, un peu moins de 200 km de conduites d'eau approvisionnant la Capitale ont besoin d'être renouvelées d'après le Président de la République à l'occasion de sa première rencontre avec le monde de la presse pour cette nouvelle année à Iavoloha. En effet, le réseau de distribution est saturé depuis bien longtemps. On ne mentionnera plus les consommations excessives dans certains quartiers comme les campus universitaires publics, les quartiers résidentiels, ou encore les quartiers industriels qui handicapent les petits consommateurs, d'où la nécessité d'un système d'équilibrage au niveau des approvisionnements en eau dans tous les quartiers d'Antananarivo.

Les zones périphériques, à l'instar de l'Atsimondrano, subissent ainsi ces délestages d'eau depuis plus d'une décennie, malgré la présence de stations d'alimentation comme celle d'Ankadivoribe ou encore de Vontovorona, lesquelles n'assurent que 3 % de l'approvisionnement sur le grand Tanà, dans la mesure où plus de 93 % de cet approvisionnement est encore assuré essentiellement par la station de Mandroseza. Elle profite aux 72 % des abonnés habitant en centre-ville, laissant, ainsi, pour compte les abonnés situés dans les zones dites « en fin de réseau ». Cependant, grâce à la station Mandroseza II Bis, une production d'eau supplémentaire de 1 000m3 par heure est maintenant injectée actuellement sur le réseau d'alimentation d'Antananarivo. Le problème d'approvisionnement en eau est déjà résolu dans certaines localités et des solutions sont en train d'être mises en place pour les autres quartiers qui souffrent toujours du manque d'eau. Mais l'objectif prioritaire consiste à pouvoir investir dans de nouvelles infrastructures afin d'élargir ou de remplacer une grande partie du réseau de distribution qui date parfois de l'époque coloniale. 

Efforts

D'ailleurs, l'année dernière, afin de contribuer aux efforts déjà entrepris par l'Etat malagasy pour accroître la production d'eau dans la Capitale, la Banque européenne d'investissement (BEI) a accordé un financement d'un montant de 35 millions d'euros, s'accompagnant d'une contribution de l'Union européenne sous forme d'un don de 30 millions d'euros s'inscrivant dans la réalisation du projet Tana Water III. Un projet auquel l'Etat malagasy a également contribué à hauteur de 2,5 millions d'euros. Mais en attendant, la plupart des usagers qui bénéficient de ces solutions d'urgence en termes de distribution d'eau sont malgré tout dans une situation illogique. En plus des bidons d'eau achetés à 100 ariary les 20 litres, ces mêmes usagers se retrouvent confrontés à une facturation d'eau à chaque fin du mois, alors que l'eau peine à arriver à leur robinet au quotidien. 

« Notre consommation journalière avoisine la douzaine de bidons de 20 litres. Acheté à 100 ariary en plus du transport depuis la citerne fontaine jusqu'à notre domicile qui coûte environ 400 ariary, le bidon revient ainsi à 500 ariary. Ce qui nous fait un coût de 6 000 ariary par jour ou plus de 180 000ariary mensuel, rien que pour notre eau au quotidien », s'insurge un père de famille habitant dans l'Atsimondrano, victime de cette pénurie d'eau, depuis plus d'une dizaine d'années et qui attend de voir les solutions pérennes de la JIRAMA se concrétiser. D'ailleurs, durant les périodes d'étiage, la forte demande en eau potable, associée à la vétusté des infrastructures, se fait ressentir sur le système de distribution de la JIRAMA. Provocant ainsi une discontinuité de la distribution jusqu'à de longues heures de délestage dans plusieurs quartiers de la Capitale.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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