Publié dans Economie

Redressement fiscal - Le dialogue public-privé rassure à moitié

Publié le vendredi, 28 janvier 2022



L’annonce des procédures de redressement fiscal sur près de 10 000 contribuables a provoqué des émules au sein de la planète du secteur privé, tout récemment. Raison pour laquelle les groupements d’entreprises et d’opérateurs de ce secteur ont réclamé la tenue d’un dialogue public-privé (DPP) avec le ministère en charge de l’Economie et des Finances, et surtout la Direction générale des impôts qui effectuera ces procédures de redressement. Pour rappeler les faits, sur les quelque 751 000 contribuables, 10 000 ont été annoncés en redressement dont 300 grandes entreprises, 600 moyennes entreprises et le reste des personnes physiques - tous centres fiscaux confondus.

D’après les explications des responsables de l’administration fiscale, le contrôle fiscal à Madagascar se fait suivant le principe de système déclaratif, ceci dans un objectif d’égalité des contribuables devant l’impôt. En raison de l’état d’urgence sanitaire, les deux dernières années d’activité, soit 2020 et 2021, ont été dispensées de contrôle pour le moment. Par conséquent, le redressement en question concerne les exercices 2017-18 où les entreprises ont eu des activités non impactées par la pandémie. Cependant, la Direction générale des impôts (DGI) d’émettre des excuses par rapport au fait que les chiffres présentés aient pu être considérés comme étant du harcèlement fiscal dans la mesure où ces ne sont pas exactement ces montants qui doivent être déboursés par les concernés. En effet, la DGI demande tout simplement des explications en premier temps dans les délais qu’elle a annoncés.

De leur côté, les contribuables mis en cause peuvent apporter des éclaircissements par rapport à leur situation et sont en plein droit de demander un débat fiscal, de réclamer en cas d’erreur avéré ou encore de saisir le Conseil d’Etat au final. Toutefois, comme le contrôle fiscal est une obligation de l’administration, les contribuables ne peuvent alors s’y soustraire indéfiniment. Face à cette situation, les groupements d’entreprises et autres opérateurs proposent d’autres alternatives. A l’image du syndicat des industries qui suggère de renforcer les dialogues avec plus de rencontres, tout en rallongeant les délais initiaux de redressement de trois mois. Les professionnels du tourisme, quant à eux, se disent choqués tant sur le fond que sur la forme de l’annonce, sans parler des stratégies de relance déjà adoptées par le ministère en ce sens. Pour le groupement des entreprises franches, les trois années de crise sanitaire sont déjà assez pour pénaliser largement les opérateurs. Ces derniers, selon eux, auraient dû être prévenus à l’avance par rapport à ces procédures. Lors de ce même DPP, le groupement du patronat (FIVMPAMA) a suggéré que la DGI et les représentants du secteur privé viennent plaider ensemble la cause des opérateurs auprès des partenaires techniques et financiers tant que l’application stricte du contrôle et du redressement fiscal soit dans les exigences des bailleurs.

Hary Rakoto

Fil infos

  • Îles malgaches de l’océan Indien - Madagascar exige des compensations  
  • Coopération militaire - GSIS, l’unité d’élite de la Gendarmerie prête à évoluer sur tous les fronts
  • Restitution des îles Eparses - Deuxième face à face à Paris ce jour
  • Intoxications alimentaires à répétition - Les causes demeurent floues
  • Diplomatie - Un juriste malgache élu au Comité onusien pour les migrants 
  • Empoisonnement à Ambohimalaza - Le bilan ne cesse de s'alourdir
  • Coopération Emirats arabes unis - Madagascar - Une centrale solaire de 50MW bientôt à Moramanga
  • Président Andry Rajoelina - « 65 ans d’indépendance sont signe de maturité historique »
  • Bus électriques, nouvel avion militaire,… - Le Chef de l’Etat concrétise ses engagements
  • Madagasikara - A l’unisson !
Pub droite 1

Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

A bout portant

AutoDiff