Publié dans Economie

Secteur privé - Consensus difficile entre employeurs et employés

Publié le lundi, 02 mai 2022

Si l'annonce passe crème du côté du fonctionnariat, les explications du Chef de l'Etat sur les hausses respectives de 25, 13 et 5% selon les catégories sont claires pour les employés de la fonction publique. Pour ceux du secteur privé, l'Etat laisse le soin aux patrons et selon leur possibilité de définir le taux de cette augmentation du salaire. Cependant, l'enthousiasme chez certains employés, en entendant cette annonce, pourrait être coupé net si jamais leurs employeurs ne sont pas en mesure de couvrir cette augmentation tant attendue à cause d'une trésorerie encore en plein redressement pour la plupart.

« Il va falloir qu'on se serre la ceinture au maximum si l'on veut concrétiser les promesses annoncées dimanche dernier. Ce n'est pas que nous ne sommes pas enthousiastes à cette idée mais c'est plutôt sur les moyens qui seraient susceptibles de nous bloquer. Déjà qu'on a du mal à joindre les deux bouts avec notre budget de fonctionnement qui n'a toujours pas retrouvé sa santé d'avant crise », déplore le gérant d'une PME œuvrant dans le textile du côté d'Ambohimangakely. Une responsable de paie d'un grand établissement hôtelier de rajouter : « Cela ne sera pas simple de négocier avec nos employeurs pour faire augmenter le salaire des personnes à revenu moyen. Déjà que l'hôtel peine à retrouver sa vitesse de croisière et que la subvention annoncée par les autorités ne concerne que les employés touchant le salaire minimum d'embauche. Ainsi, les personnes qui, auparavant, touchaient un peu plus que le SMIG ne pourront peut-être pas voir leurs salaires augmenter si le patronat peinent à couvrir ce budget supplémentaire du fait des activités encore en berne ». Autant dire que les employés du secteur privé mais aussi le patronat sont plutôt livrés à eux-mêmes dans cette situation. Les chefs d'entreprise se trouvent entre le marteau et l'enclume. D'un côté, les employés qui espèrent suivre la tendance des fonctionnaires et de l'autre, le chiffre d'affaires qui aura du mal à suivre car les effets de la crise sanitaire sont encore omniprésents dans presque tous les secteurs d'activité. Pour rappel, une augmentation de 18% du salaire minimum dans le pays a été appliquée en 2019 même si les syndicats ont rappelé à l'époque que la mesure serait insuffisante pour améliorer les conditions de vie des employés. Il faut dire que cette nouvelle hausse du salaire minimum ne suit pas la courbe ascendante des prix des denrées dans la Grande île, objet d'une flambée difficilement tenable pour certains ménages. « Ce nouveau salaire minimum ne soulagera pas définitivement le quotidien des salariés à Madagascar, mais il s'agit d'une étape franchie», s'enthousiasme un salarié, père de famille du côté d'Atsimondrano.

Hary Rakoto

 

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 
Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff