Publié dans Economie

Boeing 737-400 pour Madagascar Airlines - La énième erreur fatale !

Publié le lundi, 16 mai 2022


Pour redresser la compagnie aérienne nationale, plusieurs points doivent être revus et corrigés. Notamment le renouvellement ou le renforcement de la flotte de la compagnie, tant pour les vols longs courriers que les vols nationaux. Dans ce contexte, les spéculations fusent sur le type d’appareil qui pourrait venir rallier les quelques ATR-72 qui ont pu survivre jusqu’ici au débâcle de la compagnie. En première ligne, des propositions de poids portent sur l’acquisition ou la location d’un aéronef de la marque Boeing 737-400. « Cela équivaudrait à refaire les mêmes erreurs que dans le passé », selon un pilote expérimenté en exercice au sein de la compagnie. Par ces quelques mots, ce responsable tente de tirer la sonnette d’alarme sur le fait que ce type d’appareil, en plus d’être obsolète au niveau technique et technologique, est bien loin de correspondre aux conditions exigées par les pistes malagasy ainsi qu’au marché qu’il prétend. « Le Boeing 737-400 date d’une autre génération. En plus d’être inadapté pour la plupart de nos aérodromes locaux du fait de son importante envergure, ces types d’appareils sont âgés d’environ un quart de siècle pour les plus récents. De ce fait, les probabilités de panne périodique sont plus grandes par rapport à des modèles plus récents comme l’Embraer 190 E2 ou encore l’ATR 42-600. Pourtant, ce sont ces pannes périodiques qui ont toujours fait la mauvaise réputation d’Air Madagascar que les usagers ont eu tendance à surnommer Air peut-être. Par ailleurs, même en location de courte durée, la vétusté du modèle 737 ne porte pas avantage à la compagnie nationale », renchérit un autre pilote de la compagnie.

Business plan

Ces experts avancent que ces deux derniers modèles sont plus malléables et plus adaptés pour le marché malagasy. Pour eux, le choix de ces aéronefs est défini à partir d’une étude basée sur les statistiques enregistrées par Air Madagascar durant plusieurs années d’activité concernant, entre autres, les fréquences de vols, le nombre de passagers selon les saisons ainsi que les conditions techniques exigées par les aéroports de Madagascar. « Le choix des modèles Embraer 190 E2 et l’ATR 42-600 pour les vols moyens courriers ainsi que du Boeing 787-900 pour les vols longs courriers afin de renforcer la flotte de Madagascar Airlines a été proposé à partir du business plan avancé par l’ensemble des employés de Madagascar Airlines ainsi qu’après les études du cabinet Bearing Point qui a été mandaté pour les études techniques et financiers en vue de la relance de la compagnie. Notre expertise en aval a été ainsi considérée par les dirigeants de la compagnie qui, auparavant, décidaient toujours en amont pour ensuite imposer tel ou tel appareil inapproprié pour le marché national », explique notre source. A rappeler qu’Air Madagacar a déjà loué un Boeing 787-400 en ACMI ou « Aircraft, Crew, Maintenance and Insurance » avec son équipage ainsi que son service de maintenance et d’assurance à une époque. Durant cette période de location, les observations de ces techniciens de Madagascar Airlines ont confirmé la rentabilité de l’appareil. Raison pour laquelle la combinaison des deux « business plans » élaborés par les employés d’Air Madagacar et le cabinet Bearing Point suggère l’utilisation du nouveau modèle de manière à pouvoir augmenter la capacité de la compagnie à apurer ses dettes. 

La Rédaction

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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