Publié dans Economie

Performance portuaire - Toamasina progresse au niveau africain

Publié le vendredi, 10 juin 2022

15ème parmi 45 infrastructures évaluées, le port de Toamasina se hisse à un rang notable par rapport à ses homologues du continent noir. Au niveau mondial, le plus grand port du pays est encore à la 279ème place, selon la deuxième édition de l’indice de performance des ports à conteneurs, élaborée par la Banque mondiale en collaboration avec la société S&P Global Market Intelligence.

En Afrique, le rapport attribue la première place au port de Tanger Med (Maroc) qui a démarré ses activités en 2007 et qui connaît un grand essor malgré la crise sanitaire mondiale. Viennent ensuite trois ports égyptiens : port Saïd (15ème à l’échelle mondiale), port de Damiette et port El Dekheila (139ème rang mondial). Le port de Toamasina a pu prétendre à ce rang confortable au niveau continental, notamment du fait des efforts d’extension et de modernisation, entre autres la digitalisation des services au niveau des frontières, initiée par la Direction générale des douanes avec le projet « 100 % scanning ». Un processus qui consiste à scanner systématiquement tous les conteneurs à l’importation comme à l’exportation, avant le dépôt de la déclaration. L’objectif consiste à réduire considérablement le délai de dédouanement allant jusqu’à améliorer l’efficacité du contrôle douanier.

Dans ce contexte, la semaine dernière, les deux premiers scanners destinés à l’importation sont arrivés pour être utilisés au port de Toamasina. Les deux autres conçus pour l’exportation seront installés bientôt. Le processus consiste à y faire passer tous les conteneurs dont le taux d’efficacité est estimé à 75 %. D’ici la fin de l’année 2022, le projet « 100 % scanning » s’étendra dans toutes les zones effectuant des opérations internationales. Mais ce mois de juin marquera déjà un grand pas pour la douane malagasy en termes de digitalisation et de facilitation.

Elargissement

En ce qui concerne l’extension, le projet atteindra les 100 % d’effectivité en 2030. En attendant, les opérateurs pourront déjà profiter de l’aménagement de la zone d’entreposage. Par ailleurs, la SPAT (Société du port à gestion autonome de Toamasina) estime une capacité d’accueil de 1.200.000 conteneurs à la fin des travaux d’extension. En effet, les trafics augmentent davantage et le port commence à avoir des difficultés à satisfaire la demande. Les responsables enregistrent une croissance annuelle de 7 % des trafics pour les containers et de 3% pour les marchandises conventionnelles. En supportant un flux annuel de plus de 250.000 conteneurs pour une capacité théorique de 200.000 seulement, le port de Toamasina est saturé depuis déjà quelques années. 639 millions de dollars américains, soit près de 2.000 milliards d’ariary, seront alloués au projet. Parmi ces fonds, 4 millions de dollars proviennent d’un emprunt concessionnel accordé par la JICA (Agence japonaise de coopération internationale), remboursable sur 40 ans. Une somme de près de 220 millions de dollars sera allouée par la partie malagasy. Une fois les travaux achevés, le port pourra enfin accueillir les gros porteurs qui, pour le moment, n’accostent qu’à l’île Maurice et La Réunion, lesquelles tiennent jusqu’à présent les premiers rôles de ports d’éclatement dans la zone de l’océan Indien.

Hary Rakoto

 

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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