Publié dans Economie

Tourisme-Hôtellerie-Restauration - Des professionnels jettent l’éponge

Publié le lundi, 13 juin 2022


Déception, abandon et reconversion. C’est ce qui pourrait définir le parcours de certains professionnels dans le domaine du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration (THR) depuis l’avènement de la crise sanitaire mondiale. Un constat sur lequel se rejoignent un bon nombre de professionnels de ce secteur, notamment la plupart de ceux qui étaient présents au Salon de la formation et des métiers du THR qui s’est tenu en fin de semaine dernière au stade Barea. Ils adorent leur métier mais sont obligés de se reconvertir à cause de la crise et face à une situation qui peine à s’améliorer, même avec les efforts de relance des principaux concernés. En effet, face à ce raz de marée, certains secteurs, comme l’hôtellerie, la restauration ou encore le tourisme, sont plus touchés que d’autres. Ceux qui y travaillent se voient parfois contraints de réviser leur plan de carrière. Ainsi, les premières phases du confinement a été un déclic pour de nombreux travailleurs du tourisme et de l’hôtellerie-restauration, secteurs particulièrement touchés par la crise sanitaire. Ce qui leur a donné l’élan pour entreprendre une reconversion professionnelle. La grande majorité de ces professionnels du tourisme se sont ainsi tournés vers des secteurs qui ont augmenté leurs embauches durant le confinement et même jusqu’à aujourd’hui. A ne mentionner entre autres le domaine de l’outsourcing. D’ailleurs, Madagascar se présente aujourd’hui comme un eldorado de l’externalisation. Un qualificatif tout à fait justifié par son essor exponentiel sur tous les plans, et qui va encore s’amplifier davantage. Selon les projections, ce secteur a pu surfer sur la vague du coronavirus.
Concurrence à l’embauche
L’externalisation par la voie et la voix des call-centers devient une nécessité à travers le monde. Comme Madagascar offre une main-d’œuvre abondante et de qualité, facile à perfectionner, des connexions parmi les meilleures sur le continent africain, toutes les conditions ont été presque réunies pour attirer chez nous les grosses pointures de l’outsourcing. Ainsi, dans les trois années à venir, le nombre d’employés de ce secteur florissant passerait de 15 000 à 25 000. Ce type d’entreprise bénéficie du régime fiscal des zones franches, encore un atout à faire valoir. Pour illustrer cette belle embellie dans la grisaille économique plombée par la crise sanitaire, les salariés méritants d’un call-center de la Capitale ont été récompensés par des voitures neuves. Et leur société prévoit d’investir davantage pour perfectionner le personnel. De quoi motiver les autres à se surpasser au quotidien. Une concurrence à l’embauche face à laquelle le domaine THR a du mal à faire face. Raison pour laquelle, plusieurs centaines de travailleurs du THR se sont tournés vers les dizaines de centres d’appel de la Capitale. « L’hôtellerie-restauration et le tourisme proposent des horaires assez denses et la rémunération n’est pas toujours en adéquation avec la charge de travail. Et puis, le fait de se sentir inutile en période de confinement a également joué. Quand vous êtes en cuisine, le télétravail est évidemment impossible. Certains ont redécouvert les moments de partage avec leurs enfants, un confort de vie, du temps pour soi, et ils n’ont plus eu envie de reprendre des horaires du soir », explique un ancien chef de rang qui s’est reconverti dans la télévente.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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