Publié dans Economie

Filière vanille - Le ministère du Commerce au bilan

Publié le jeudi, 11 août 2022


En chiffre. Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation argumente sur les impacts des actions entreprises par les commissions en charge du suivi et du développement de la filière de l’or vert. Il a dressé, hier à Ambohidahy, un bilan élogieux sur les performances de la filière dernièrement. 10 à 12% de la vanille produite est vendue verte. Ainsi, sur les 10 000 tonnes par an, 1 000 t sont vendues par les paysans.
950 tonnes de vanille verte sont vendues sur les 87 marchés contrôlés de la Région de SAVA. Le prix minimum de 75 000 Ar/kg a été respecté. 80% de la vanille verte du pays a ainsi été vendue à ce prix. Certains acheteurs ont profité de l’enclavement ou du mauvais état des routes pour imposer des prix de 50 000 Ar ou de 30 000 Ar à certains producteurs. Cette pratique n’est pas patriotique, est condamnable et doit être rectifiée, car à moins de 75 000 Ar, les producteurs vendent à perte. Le prix de 75 000 Ar/kg est le prix minimum appliqué. Si la gousse détient des caractéristiques qualitatives supérieures, par exemple si sa longueur dépasse 14 cm, son prix sera révisé à la hausse. Le rôle du ministère est de rapprocher les producteurs et les acheteurs pour que ce prix soit respecté. Le ministre a précisé qu’outre les exportateurs et les conditionneurs-stockeurs, il existe d’autres acheteurs de vanille verte : des entreprises qui préparent la vanille elles-mêmes, et qu’il faut les trouver rapidement. Il faut 5 à 6 kilos de vanille verte pour obtenir 1 kilo de vanille préparée. Ce qui explique le prix minimum de 500 000 Ar/kg pour la vanille préparée.
Certains paysans sont capables de préparer la vanille, certains collecteurs également. C’est cette vanille en vrac que les exportateurs acquièrent avant la campagne d’exportation en octobre-novembre. 
Agrément
Pour ce qui est du côté de l’exportation de cette denrée, l’année dernière, on a compté 102 exportateurs. Aucune autorisation spéciale d’exportation n’a été délivrée. Sur ces 102, 90 ont réellement exporté. Pour la première fois, la liste des exportateurs et la quantité exportée par chacun, ont été publiées. Tous ceux qui respectent les conditions requises seront agréés. Le ministère a reçu 262 demandes : 98 renouvellements et 165 nouvelles demandes. Parmi ces 262 demandes, 224 ont fourni un dossier complet, dont 134 parmi les nouvelles demandes. 70 ont présenté une attestation de la FINEX prouvant un rapatriement de devises. Cette attestation de la FINEX est l’une des conditions sine qua non de l’obtention de l’agrément d’exportation. Le rapatriement de devises doit être vérifié, l’argent doit avoir réellement été viré en banque. Ces 70 ont donc
obtenu leur agrément. Quant aux nouvelles demandes, elles nécessitent un accompagnement de la part du ministère pour exporter la meilleure vanille possible et préserver ainsi la renommée de la gousse. Chacun doit respecter ces trois éléments : paiement des taxes, respecter le prix minimum, vendre à 250 USD le kilo. Ceux qui arnaquent les compatriotes n’auront pas d’agrément. Après la délivrance d’agréments d’exportation de la vanille, le ministre réunira les 70 exportateurs agréés dans la capitale de la vanille, Antalaha (SAVA). Ces exportateurs s’engageront sur leur honneur qu’ils ne soustrairont pas de commissions au prix de 250 USD. Le Gouvernement veut procéder à des réformes, car sans réformes, il n’y a pas de développement, a ajouté le ministre, et ces réformes devront être bénéfiques pour tous. La filière vanille sera organisée et connaîtra le succès.
La rédaction


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Editorial

  • Ragôva, aux cribles !
    Le gouverneur de la Région Analanjirofo limogé ! Ceux des Régions Vatovavy et d’Itasy « licenciés ». A qui le prochain tour ? Et les observateurs de s’interroger, « le locataire d’Iavoloha serait-il en train de passer aux cribles les Ragôva ? » De notre côté, on se pose tout bas la question « avions-nous été entendus ? » A travers nos colonnes, on n’a de cesse de réclamer l’évaluation périodique de nos « vice-rois ». Non pas par méchanceté à leur égard mais dans une démarche d’esprit qui se soucie de la sauvegarde de nos fragiles ressources publiques qu’il faille gérer à bon escient et aussi pour le bon fonctionnement des affaires nationales. Lesquelles évaluations périodiques permettront d’apprécier les travaux effectués sinon de constater les manquements itératifs des dits Gouverneurs ainsi que leurs impacts dans les Régions concernées. Un Gouverneur qui fait bien son travail contribue évidemment à l’essor…

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