La signature de l’accord et de son protocole avec les annexes techniques reste un objectif partagé (MG-EU) pour le second semestre de l’année 2022 », ont expliqué les dirigeants de l’UE dans le communiqué de presse conjoint relatant le déroulement de ces derniers dialogues politiques. A préciser que le dernier accord autorisait 40 thoniers et 54 palangriers à pêcher à 20.000 marins des côtes malagasy. Quelque 6.100.000 euros de redevance ont été versés à l’Etat malagasy durant l’exercice 2015-2018. En résumé, les négociations qui avaient fortement avancé en 2019 se basaient un peu sur les critères traditionnels de nos accords de pêche. Autrement dit, il s’agit du reversement de compensation financière sur un pourcentage par rapport aux captures effectuées par les bateaux européens.
Nouvelles conditions
Mais durant l’année 2019, les deux camps ne sont donc arrivés à aucun point d’entente. Ainsi, expirée depuis décembre 2018, la licence d’exploitation de pêche dans les eaux malagasy n’est pas encore accordée aux bateaux européens. D’ailleurs, des discussions se sont tenues l’année dernière concernant ce sujet. Pour la partie malagasy, les objectifs cités consistent à faire respecter notre souveraineté nationale dans les zones de pêche marines malagasy, promouvoir le développement du secteur de la pêche, réviser les conditions fiscales des activités des bateaux de pêche européens suivant le nouveau régime fiscale défini lors du Conseil des ministres du 2 mai 2021 relatif à la redevance à charge des armateurs, ainsi qu’à limiter le nombre de bateaux autorisés à opérer dans les zones marines malagasy.
Le système déclaratif utilisé auparavant devrait aussi être modifié de façon à ce que les bateaux de pêche européens procèdent directement au débarquement des produits avant de les exporter.
« Auparavant, les bateaux pêchaient en haute mer et ne faisaient que déclarer le tonnage sur papier aux autorités malagasy. Il est difficile dans ce cas d’assurer une totale transparence dans les procédures. Avec le système de débarquement des poissons sur la Grande île avant les envois en exportation, le contrôle en termes de qualité et de quantité s’améliorera nettement », explique une source proche du dossier exerçant au ministère de la Pêche.
La Rédaction