Publié dans Economie

Approvisionnement en gasoil - La panique persiste, l’OMH rassure

Publié le mardi, 16 août 2022

Antsirabe, Ambositra, Maevatanàna, Moramanga parmi tant d’autres villes où les usagers se plaignent des longues files d’attente pour pouvoir se procurer du carburant, plus précisément du gasoil. Depuis quelques jours, les voyageurs sur les routes nationales craignent l’éventualité d’une pénurie à défaut d’approvisionnement. « Nous étions partis de Toliara pour rejoindre la Capitale. Comme à notre habitude, c’est au niveau de la ville d’Ambositra que nous effectuons le plein de notre véhicule.

Une fois arrivés sur place, plus un litre de gasoil n’était disponible dans les stations conventionnelles tandis qu’un revendeur au noir nous a proposé le litre du carburant à 9 000 ariary. Nous étions bien obligés d’en acheter un peu, ne serait-ce que pour arriver jusqu’à Antsirabe pour pouvoir refaire un vrai plein de réservoir. Mais arrivés dans la Ville d’eau, ce fut le même scénario avec des centaines de mètres de queue à chaque station. A ce rythme-là, difficile de ne pas imaginer l’éventualité d’un défaut d’approvisionnement généralisé qui risquerait d’entraîner une situation de pénurie », déplore un chauffeur de taxi-brousse sur la RN7. Comme ce transporteur, on ne compte plus le nombre d’usagers de la route qui pestent par rapport à ce sujet un peu partout sur le territoire national, malgré les tentatives initiées par l’Office malagasy des hydrocarbures pour rassurer l’opinion publique.

Propos rassurant

Pourtant, cela fait moins d’une semaine que l’OMH a fièrement annoncé l’arrivée du navire d’importation de carburant M/T Hafnia Nanjing au port de Toamasina. Auparavant, c’était le ministre de l’Energie même qui était intervenu sur les médias avec le directeur général de l’OMH pour évoquer une simple perturbation de la distribution. Au DG de l’OMH d’ajouter sur ce point que le stock de carburant est suffisant pour quinze jours de consommation à Antananarivo. 9 millions de litres de gasoil et 3,7 millions de litres d’essence sont disponibles aux dépôts d’Ankorondrano et de Soanierana, a-t-il fait savoir, tandis que 17 millions de litres de gasoil et 1,5 million de litres d’essence sont en stock à Toamasina. Ainsi, le niveau de stocks de carburants disponibles au niveau national est suffisant pour satisfaire les besoins des consommateurs. Cependant, mercredi dernier, l’OMH expliquait que « les opérations de déchargement débutent ce jour même et les transferts massifs vers les Hautes terres et les Régions commencent aussi dans la foulée tout en respectant les procédures opérationnelles et administratives habituelles. A noter également que les stocks de carburants actuels au niveau des différents dépôts pétroliers, devraient être suffisants pour satisfaire les besoins des usagers jusqu’à l’arrivée d’un autre tanker qui est prévue vers la fin de ce mois en cours ». Des propos qui sont visiblement loin de rassurer la majeure partie des usagers depuis quelques jours. 

Hary Rakoto

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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