Publié dans Economie

Pierres et gemmes - Revalorisation de la valeur marchande envisagée

Publié le mercredi, 31 août 2022

Obsolètes, les prix minimums utilisés pour évaluer les pierres et gemmes qui sortent des terres malagasy ont été fixés il y a plus de 20 ans et n’ont jamais évolué depuis. Raison pour laquelle, après l'atelier de concertation qui s'est tenu à Ivato, la semaine dernière, les discussions se sont poursuivies à Ampandrianomby entre les acteurs dont les opérateurs, les exportateurs, les lapidaires et les responsables de la gestion des Ressources naturelles et du ministère des Mines, des Ressources stratégiques ou plus communément appelé « Administration minière » concernant le prix minimum limite d'exportation des ressources minérales ou « valeur marchande ».

Environ 40 acteurs du secteur et parties prenantes sont venus consulter les responsables du ministère le premier jour de l'échange. Après discussions, il a été décidé et convenu par tous qu'un « comité restreint », composé de 8 représentants des entrepreneurs, va discuter des prochaines étapes avec les responsables du ministère. A l’occasion, les opérateurs et le ministère ont convenu que le prix minimum utilisé en 2001 n'est plus pertinent en raison de l'absence de réforme, même au cours de ces 20 années. Afin de faciliter l'utilisation de ce projet de plafond de prix minimum pour l'exportation des ressources minérales, les interlocuteurs se sont mis d’accord que le dollar sera utilisé à cet effet. 

Attractivité en berne

Par ailleurs, ce projet de revalorisation de la valeur marchande des pierres à l’exportation rentre dans le cadre de la politique d’assainissement du secteur dans lequel les opérateurs peinent toujours à exercer leur commerce au niveau international à cause de la difficulté d’obtention de permis d’exportation. En effet, seulement 26 permis miniers sont à jour et réguliers sur plus de 5.000 permis sur tout le territoire de Madagascar, a indiqué un opérateur minier local dernièrement. Cet opérateur a soulevé les problématiques rencontrées par les opérateurs miniers de Madagascar ainsi que les dangers socio-économiques engendrés par le retard de décision au niveau de l'administration minière au sein du pays. En effet, l’industrie minière ne doit pas être un secteur négligé par le Gouvernement alors que le pays doit redoubler d’efforts pour relancer son économie. Selon un rapport de la Banque mondiale, l’industrie minière représentait, en 2013, 9% de l’emploi industriel, sans compter les nombreux emplois de l’exploitation à petite échelle et artisanale. Elle a attiré des Investissements directs étrangers (IDE) record pour le développement des mines à une époque. Mais cette attractivité est présentement en berne. Aucun grand projet n’est entré en opération ces dernières années. Et les IDE, dont le secteur minier est la première source, ont chuté : 227 millions de dollars en 2019 contre 808 millions en 2010. Les principales raisons de cette situation sont connues. Et ce, avec le manque d’accès au financement des producteurs qui exploitent majoritairement les pierres précieuses et semi-précieuses. Quant aux futurs grands projets miniers, ils pâtissent à cause de l’instabilité du climat des affaires et de la non-application du cadre légal.

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Editorial

  • Pour un changement !
    Changeons de paradigme. Pour une nouvelle manière de voir les choses, allons-y vers un nouveau mode de pensée, de conception et d’action. Des compatriotes râlent à la longueur de la journée pour dénoncer ceci et cela. De la misère à l’insécurité. De délestage à la coupure d’eau aux braquages aveugles en passant au mauvais état des routes, etc. De la corruption généralisée à l’inefficacité des Forces de l’ordre en passant par l’incompétence, dit-on, des dirigeants à relever les défis, etc. Une situation réelle. De vrais problèmes. Mais, un sage observateur et aguerri fait la remarque suivante à l’adresse de tout râleur face à sa litanie : « si les grognes, souvent très méchantes, entendues çà et là, ont fait avancer les choses, Madagasikara serait déjà, depuis belle lurette, parmi les pays émergents sinon plus. Et il en rajoute, tais-toi et travaille, travaille beaucoup et beau. Et tu verras que le…

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