Publié dans Economie

Foire internationale de l’agriculture - Focus sur l’autosuffisance alimentaire pour la 4ème édition

Publié le jeudi, 01 septembre 2022


Le concept d’autosuffisance alimentaire était sur toutes les lèvres hier à l’hôtel du Louvre Antaninarenina lors de la rencontre entre les initiateurs de la quatrième édition de la Foire internationale de l’agriculture (FIA) et les représentants de la presse. Il s’agit de l’objectif impératif auquel se joignent les quelques centaines de participants fédérés par cet événement co-organisé par le ministère de l’Agriculture avec l’agence Première Ligne, et parrainé par le ministère de l’Industrie, celui de la Pêche et de l’Eau. Cependant, ce but ultime des opérateurs agricoles qui ambitionnent de satisfaire tous les besoins alimentaires par la production nationale est encore loin d’être atteint. Madagascar continue effectivement d’importer plusieurs centaines de tonnes de riz par an, malgré le fait que les financements en faveur du riz et de l’agriculture aient afflué depuis des années. D’ailleurs, les agriculteurs constituent les trois quarts de la population du pays. Malgré leurs efforts et leur acharnement au travail, leur production ne suffit souvent pas à nourrir leur famille toute l’année. Nombreux sont ceux qui vendent une partie de leur riz au moment des récoltes pour pouvoir disposer des liquidités nécessaires à l’achat d’autres produits de première nécessité et satisfaire les autres besoins indispensables. Doté d'une abondance de ressources naturelles, Madagascar jouit néanmoins d'un potentiel exceptionnel de développement agricole. La production de riz est la principale activité économique.
Agribusiness
« Le secteur agricole, pilier de l'économie malagasy, représente 30 % du produit intérieur brut (PIB). Il génère 30 à 40 % des exportations (litchis, vanille, épices...) et emploie 80 % des familles malagasy sur quelque 2,5 millions de petites exploitations. Ses trois sous-secteurs - agriculture, élevage et pêche - constituent la clé pour pouvoir réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire. Notre foire contribue ainsi à l’objectif de l’autosuffisance alimentaire de Madagascar », explique Nicolas Martin de l’agence Première Ligne. Ainsi, des projets de loi sur l’agriculture contractuelle sont en cours afin de concrétiser cette politique d’introduction de l’agriculture familiale dans l’agrobusiness. L’implication du secteur privé dans cette démarche est fortement recommandée à travers l’instauration d’un environnement d’affaires favorable et des mesures incitatives.
De plus, axée sur l’agribusiness et l’agroalimentaire, cette édition de la FIA mettra en exergue des pistes novatrices telles que l’agritourisme, le machinisme agricole, les cultures biologiques, la redynamisation de la riziculture pour Madagascar. « Jamais autant de concessionnaires agricoles n’ont été présents lors de la FIA. Ceux-ci constituent des apporteurs de solutions en matière de mécanisation agricole, indispensables pour améliorer la productivité. Nous y trouverons également des organisations paysannes en provenance des quatre coins de l’île, lesquelles pourront avoir accès durant quatre jours à des formations professionnelles gratuites en matière de management agricole. Enfin, pour le plus grand bonheur des familles, nous avons reconstitué une ferme pour vous faire découvrir des espèces rares et très originales de toutes sortes d’animaux, notamment des paons, faisans,
lapins, chèvres, vaches, chevaux », rajoute le directeur général de l’agence Première Ligne.
Hary Rakoto


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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