Publié dans Economie

Fret maritime - Une ligne directe « Marseille-Madagascar » envisagée

Publié le vendredi, 09 septembre 2022


Ouverture d’une route de transport, soucieuse des enjeux sociétaux et environnementaux. C’est l’objectif que se fixe la société Windcoop, première coopérative de transport maritime à la voile en envisageant de mettre en place une ligne directe de fret par voie maritime entre la Grande île et le port de Marseille en France. La société souhaite ouvrir dès l’année 2025 cette route maritime et lancera prochainement sa campagne de souscription. Elle veut également mettre en chantier son navire dans moins d’un an. Pour rappel, Windcoop est la première coopérative militante du transport maritime décarboné à proposer un nouveau modèle économique, transparent et durable. Ainsi, selon les déclarations des dirigeants de la coopérative, dès 2025, un premier porte-conteneur à la voile assurera le transport éco-responsable de marchandises entre la France et Madagascar. Selon eux, « Windcoop veut faire bouger le transport maritime au niveau écologique, financier et social ». La création de Windcoop vise à répondre aux enjeux de la transition écologique par la construction et la rotation de cargos-voiliers. Dédiés au commerce équitable, ils transporteront notamment des produits éco-responsables et bio, fruits, épices, produits de la mer. Rien à voir avec les mastodontes du transport maritime, le bateau est un voilier de 85 mètres. Il s’agit du premier bateau qui assurera la liaison entre ces deux pays et pouvant transporter 100 conteneurs de 20 pieds, soit environ 1.400 tonnes de fret.
Argument écolo
Pourtant, son volume est très faible comparé aux plus petits porte-conteneurs actuels qui convoient rarement moins de 600 boîtes. Selon les calculs effectués par Windcoop, avec sa voile de 2.340 m2, le voilier est censé relier Marseille à Madagascar en 35 jours à une vitesse moyenne de 8 nœuds (15 km/h). Cependant, bien que le vent soit gratuit, les économies d’échelle réalisées en utilisant d’immenses porte-conteneurs réduisent le prix de moitié par rapport à la solution proposée par Windcoop. De plus, les bateaux à moteurs naviguent à plus de 45 km/h. Quand le voilier de Windcoop met 35 jours à relier Marseille à Toamasina, un bateau à moteur prend trois fois moins de temps. Mais en comparaison avec un cargo traditionnel, le navire permet d’économiser jusqu’à 90 % en énergie fossile sur une ligne transatlantique. Alors que les porte-conteneurs les plus récents filent à plus de 20 nœuds. Mais d’un autre côté, l’argument écologique devrait jouer en faveur de l’initiative. En effet, en économisant jusqu’à 90 % du carburant nécessaire par rapport à un navire propulsé au fuel sur la même route, le porte-conteneur de Windcoop évite théoriquement l’émission de 724 tonnes de CO2 par trajet. Ces performances vont bien au-delà des objectifs fixés par l'Organisation maritime internationale (OMI). Or, pour rappel, 90 % des marchandises mondiales transitent par voie maritime. Cela représente 3 % des émissions de gaz à effet de serre et 7 % de la consommation mondiale de pétrole.
Hary Rakoto






Fil infos

  • Parlement - Clap de fin pour le Sénat
  • Face-à-face entre un fourgon et un camion - Un survivant dans un état critique
  • PLFI 2026 - Un budget insuffisant et opaque selon le Collectif des citoyens
  • Famille Ravatomanga - Domicile et bureau « visités » à une heure du matin…
  • Fausses et illégales perquisitions - Des auteurs toujours en circulation
  • Groupe Sodiat - Tous les comptes bancaires de ses sociétés bloqués ! 
  • Coopération bilatérale - D’Antananarivo au Grand Sud, Paris lance des projets inclusifs à Madagascar
  • APMF - Le personnel lance un ultimatum
  • Assises des partis politiques - Une transition de trois ans et un partage de sièges
  • Antananarivo sous les eaux - L’héritage de nos choix collectifs

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

A bout portant

AutoDiff