Le paludisme frappe fort dans le District d’Ikongo, Région de Fitovinany. D'après une enquête effectuée par les équipes locales du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), même les individus plus forts et costauds ne sont pas épargnés par cette maladie qui pourrait devenir mortelle. Celle-ci évolue rapidement. Cependant, les médecins locaux ont rassuré la population que le paludisme est curable s’il est traité à temps, c'est-à-dire 24 heures après les premiers symptômes comme la température élevée, la fatigue. Le traitement est gratuit ainsi que le médicament ACT. Les stocks de médicaments sont suffisants pour couvrir la demande. « Nous recevons régulièrement une livraison de médicaments et même ceux nécessaires pour les cas graves, comme les sérums dont les stocks sont encore suffisants », selon un médecin œuvrant au CSB II de Maromiandra. D’ailleurs, des représentants gouvernementaux ont visité hier ce centre de santé. D'après les tests effectués hier dans cet établissement hospitalier, 11 cas sur 17 étaient positifs, soit un taux de 65 %.
Descente de plusieurs ministres
Après une réunion au sein des comités d'intervention d'urgence pour lutter contre le paludisme et la malnutrition dans la Région de Fitovinany, en particulier dans le District d’Ikongo, plusieurs ministres dont celle de la Population et de la Solidarité nationale, le ministre de l’Intérieur, celui la Santé publique ainsi que le ministre des Transports et de la Météorologie sont actuellement sur place. A part l’encouragement et la solidarité avec la population locale, ils sont venus surveiller et mettre en œuvre les directives pour faire face à ces maux qui minent la population. Ces représentants du Gouvernement ont aussi effectué des visites au sein des centres de santé locaux. 403 mères et enfants des Fokontany de Voninkazo et d’Ambatofotsy ont reçu des repas chauds, tandis que 82 patients qui sont encore sous traitement ont reçu des paniers garnis. Par ailleurs, une centaine d’hommes ont participé aux travaux de haute intensité de main d'œuvre (HIMO) et ont bénéficié d'un accompagnement social.
En parallèle, une campagne de sensibilisation a été réalisée dans différents Fokontany. Beaucoup de gens négligent ou ignorent encore le paludisme. Ils le confondent avec de la sorcellerie. Ce n’est que trop tard qu’ils consultent les centres de santé, engendrant ainsi des complications, voire la perte de vie. Effectivement, le seul moyen de détecter le paludisme est le test de diagnostic rapide (TDR). Sur ce, la population est encouragée à consulter les CSB, dès que les premiers symptômes apparaissent.
Cette opération n’était qu’une mesure d’urgence. D’autres interventions auprès des habitants se poursuivront ultérieurement.
Anatra R.