Publié dans Economie

Huile lourde de Tsimiroro - Madagascar Oil commence enfin à vendre

Publié le vendredi, 07 octobre 2022


Délivrance. Scott Reid, CEO de Madagascar Oil (MOSA), en compagnie de quelques responsables de la société viennent d’annoncer, hier à Ambatonakanga que la compagnie, après de nombreuses années à ne faire que produire et stocker, procède enfin à des ventes d’huile lourde auprès de quelques clients locaux. Plus précisément, MOSA livre auprès d’une demi-douzaine d’industries œuvrant notamment dans l’agroalimentaire, le textile ou encore le BTP dans la Région de Vakinankaratra. Des contrats ont ainsi été signés avec des sociétés industrielles. Un approvisionnement en huile qui permet à ces industries de ladite Région de réduire de plus de 25 % leur budget en termes d’achat de carburant. « Le manque d’huile lourde sur le marché contraint bon nombre d’industries à se rabattre sur le gasoil qui, dans l’actuel contexte de crise énergétique mondiale, s’achète à un prix nettement plus élevé à l’importation. D’un autre côté, comme notre hydrofluoro-oléfine (HFO) est produit localement, cela implique logiquement un prix beaucoup plus abordable pour nos clients en nous permettant de grappiller petit à petit du part de marché local », s’enthousiasme Patricia Ramamonjisoa, directeur commercial de la compagnie pétrolière. Une façon pour cette responsable d’avancer que ces premiers contrats de vente seront ainsi en mesure de permettre au projet de prendre progressivement sa place sur le marché domestique de carburant.
JIRAMA ?
D’un autre côté, ce qui devait être « Le » contrat pour Madagascar Oil, en l’occurrence l’accord d’approvisionnement en huile lourde pour les machines de la compagnie nationale d’eau et d’électricité, peine toujours à se conclure jusqu’à présent. La raison étant la capacité de solvabilité de la JIRAMA qui est toujours mise en doute. « Dans le contexte actuel, notre compagnie ne peut se permettre des risques de retard voire de non-paiement. Madagascar Oil n’a pas la solidité financière des fournisseurs actuels de la JIRAMA pour faire face à ces risques », explique le CEO qui rajoute que « Madagascar Oil a déjà avancé une proposition de système prépayé à la compagnie nationale d’eau et d’électricité, sur laquelle cette dernière n’a pas encore donné suite ».
Pour rappel, depuis l’exploitation de l’huile lourde en 2015, Madagascar Oil n’a pas encore vendu un baril. Les activités d’extraction sont d’ailleurs suspendues depuis l’atteinte de la capacité de stockage sur le site en 2016. Cause avancée de ce retard, le mauvais état de la RN1 bis reliant Tsiroanomandidy et Maintirano. Un paramètre de blocage qui persiste jusqu’à présent malgré le fait que la compagnie se soit doté de véhicule tout terrain gros porteur afin d’assurer provisoirement l’approvisionnement vers la Région de Vakinankaratra, notamment chez les premiers clients qui leur ont accordé la confiance pour l’instant. L’autre option avancée, toujours à court terme, est l’aménagement du port de Maintirano pour ouvrir des voies de livraison aussi bien internationales que nationales. Scott Reid d’assurer qu’il ne devrait pas être difficile pour Madagascar Oil de vendre son huile étant donné sa faible teneur en soufre, mais aussi dans le contexte actuel de tension sur les commodités due à la guerre en Ukraine. Ces mêmes arguments sont d’ailleurs avancés par la compagnie qui doit multiplier ses investisseurs afin de l’accompagner dans ses ambitions d’expansion.
Hary Rakoto 



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Editorial

  • Qu’on se le dise !
    La France recommande le retrait de la loi relative à la peine de castration. Soit ! La dite loi serait, dit-on, en contradiction avec le principe du respect des droits humains ! Qu’on se le dise, la France serait-elle le pays le mieux indiqué pour dispenser des cours sur le respect des droits de l’homme à l’endroit d’un tiers sinon à l’adresse d’un pays comme le nôtre ? C’est à voir !

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