Publié dans Economie

Commerce inter-africain - Avis partagé du secteur privé concernant la ZLECAF

Publié le lundi, 24 octobre 2022

Septicisme et optimisme. Les représentants du secteur privé à savoir le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), le Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP) ou encore le Syndicat des industries de Madagascar (SIM) ont été en concertation avec les représentants du secteur public depuis vendredi concernant les mesures à prendre pour la Grande île afin de se préparer à l’intégration de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

« Nous misons sur une diversification de l’économie malgache, dans le cadre de la redynamisation des flux des échanges régionaux permettant au pays de bénéficier de ses choix d’intégration régionale , notamment dans la perspective de la mise en œuvre de la ZLECAf, au développement des échanges intra-africain », explique le conseiller économique du PNUD, Daniel Gbetnkom. Cependant, lors de cette première journée de concertation et de consultation du point de vue de chaque acteur concerné, les avis ont plutôt été partagés pour ce qui est des représentants du secteur privé qui, malgré une optimisme confirmée sur les ouvertures des opportunités de marché à l’échelle continentale, avancent tout de même quelques reserves sur les capacités de Madagascar à faire face à la concurrence africaine. En effet, les opérateurs économiques nationaux peinent encore à devenir compétitifs au sein de ces communautés et l’économie reste impuissante face à la concurrence des produits des pays de ces groupements régionaux. En termes de volume, les exportations malagasy vers les pays de la région restent marginales. Le marché du COMESA ne représente que près de 3% des exportations totales du pays.

Libéralisation

Même constat au niveau de la SADC même si cette part est plus importante (6,08%). Même les îles voisines membres de la COI sont toujours considérées comme difficilement accessibles pour les produits Made in Madagascar. « Il serait plus judicieux de renforcer notre capacité au niveau national avant de s’attaquer aux marchés africains. Cela implique le renforcement de nos infrastructures de production, de transformation industrielle ou tout simplement nos infrasctructures routières pour acheminer nos produits jusqu’à notre port en vue de l’exportation », explique le GEFP. A noter qu’avec ce point de vue, le GEFP est tout de même déjà bien placé dans le commerce au niveau régional mais malgré cela, la crainte s’installe à cause de l’ouverture tous azimuts où il serait fort possible qu’à l’inverse de ce que nous avions espéré au niveau de l’amélioration de l’exportation, nous soyons innondés de produits importés provenant des pays membres de la zone de libre-échange. « De notre caractère insulaire, le transport de nos produits devient un peu plus compliqué. Par exemple si l’on exporte au Kenya, il faudra prévoir la voie aérienne ou maritime tandis qu’un pays frontalier du Kenya comme l’Ethiopie pourra tout simplement acheminer leur produit à travers les réseaux autoroutiers », explique les représentants du GEM. Une façon pour ces derniers de confirmer l’importance du renforcement de notre compétitivité avant de se lancer et de s’ouvrir sans barrière vers le marché exterieur. Pour rappel, la ZLECAf vise, entre autres, à créer un marché unique et libéralisé pour les biens et services, à faciliter les investissements, à promouvoir un développement durable et inclusif, à renforcer la compétitivité des économies et à promouvoir le développement industriel des Etats qui font partie.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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