Publié dans Economie

Taxe sur les carburants - Avis partagés sur le taux proposé à 20%

Publié le mercredi, 14 décembre 2022


Ré-augmentation imminente. La taxe sur les carburants devrait être revue à la hausse à partir du mois de janvier prochain, selon les amendements proposés par les membres de la Chambre haute après consultation du projet de Loi de finances initiale pour 2023. Proposition de retouche à laquelle les membres de l’Assemblée nationale viennent de donner leur bénédiction. Il est à rappeler que ces derniers mois, le taux de ce taxe était affiché à 15%, une hausse de 5% sera alors appliquée à partir de l’année prochaine ou, suivant les fluctuations du marché à l’international, vers le début du second semestre 2023 d’après les dires du ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison. Celle-ci affirme que cette hausse au niveau du taux de taxation ne devrait, en aucun cas, impacter sur les prix à la pompe. Une façon pour cette dernière de rassurer les usagers sur d’éventuelle augmentation du prix du litre de carburant qu’ils utilisent quotidiennement. Cependant, malgré les propos du ministre de l’Economie rassurant les usagers, certains de ces derniers craignent malgré tout une révision à la hausse du prix à la pompe. « L’Etat ne pourra indéfiniment administrer les prix à la pompe en maintenant un taux de taxation fixe à cette hauteur en plus d’un marché international volatile et à tendance inflationniste vu le contexte mondial. Tôt ou tard, les pétroliers se retrouveront obligés de répercuter leurs marges sur le pouvoir d’achat des usagers sans parler des passifs entre l’Etat et ces derniers », déplore un transporteur.
Redevances
Pour précision, ce passif est alimenté par les écarts entre le prix de référence des carburants et les prix à la pompe et qu’il est difficile de dire exactement le montant total de ce passif. En effet, on parle de passifs depuis 2021 mais le mode de calcul est différent entre les compagnies de distribution et l’Office malgache des hydrocarbures (OMH). La grande différence c’est que les pétroliers ont indexé le passif à l’inflation et ont fait leur calcul en devise avant de convertir en ariary. L’OMH par contre adopte une marge fixe et le calcul se fait en ariary constant depuis juin 2019. Cependant, il y a quelque temps, au ministre de l’Economie de rassurer que le mode de calcul de l’Etat reste conforme à ce qui a été adopté lors des négociations menées par le Président de la République avec les compagnies en juin 2019. Pour l’heure, le passif de l’Etat envers les compagnies pétrolières, cumulé aux dettes de la JIRAMA envers ces pétroliers- estimées à plus de 800 milliards d’ariary- est à peu près égal aux taxes et redevances que les pétroliers doivent verser à l’Etat. Face à cela, les compagnies pétrolières demandent une simple compensation, mais la loi en vigueur ne permet pas aux autorités d’effectuer une compensation des recettes et des dépenses.  
Hary Rakoto

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Editorial

  • Secteurs clés
    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

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