Publié dans Economie

Filière sucrière - La production à booster d’ici deux ans

Publié le mercredi, 04 janvier 2023

143 000 tonnes en plus. C’est l’objectif que se fixent les autorités pour augmenter la capacité de production locale en matière de sucre. Pour ce faire, plusieurs unités sucrières dans différentes régions seront créées dans le cadre du programme « One District, One Factory » ou ODOF. Ainsi, des Régions comme l’Atsinanana, le Menabe ou encore Boeny se verront dotées de nouvelle industrie sucrière -au-delà de la création d'emplois directs- afin de favoriser le développement économique de la région.

A rappeler que pour la campagne sucrière 2021-2022, plus de 190 000 tonnes de sucre ont été importées en 2021 contre 89 000 tonnes produites localement à Ambilobe et Namakia selon le Centre malagasy de la canne à sucre. La production de sucre à Madagascar reste encore faible. Effectivement, notre pays ne produit que 90 000 tonnes de sucre contre 200 000 tonnes de besoins annuels. Les Malagasy ont pourtant besoin de consommer 211 000 tonnes, sachant que la demande est croissante. Il y a donc un gap de 114 000 tonnes de sucre à combler pour satisfaire les consommateurs. C’est pourquoi Madagascar importe en moyenne 100 000 tonnes de sucre par an venant du Brésil, de Thaïlande et d’Afrique du Sud. A l’heure actuelle, 64% de ce produit vendu sur le marché sont importés. De plus, les Malagasy préfèrent consommer du sucre blanc importé à cause de son pouvoir sucrant, même si ce produit coûte plus cher par rapport à notre sucre roux. Il est indéniable qu’en termes de marketing, il serait préférable de satisfaire les consommateurs même si cela nuit à notre balance commerciale. 

Stratégie nationale

Ainsi, dans le cadre du développement de la filière, la nouvelle Stratégie nationale d’adaptation du secteur sucrier (SNASS) a été adopté en conseil du Gouvernement l’année dernière. La finalité de cette stratégie est de « développer une filière "sucre" à la fois durable, résiliente face au changement climatique et créatrice d’emplois, ce qui permettra à Madagascar, à l’horizon 2031, de satisfaire son marché national et d’exporter du sucre de qualité, tout en respectant l’environnement ». Pour ce faire, cette stratégie est orientée sur quelques axes prioritaires dans un délai d’exécution étalé sur une décennie. En ce qui concerne les quatre objectifs stratégiques, le premier consiste à renforcer les acteurs de la filière pour qu’ils mettent en place un environnement favorable au développement du secteur « sucre ». Quant au deuxième, il s’agit d’assurer l’autosuffisance en sucre. La nouvelle SNASS prévoit également de développer l’exportation dans son troisième objectif stratégique. Les objectifs opérationnels de ce volet tournent autour de deux axes principaux, à savoir la réorientation de la filière vers l’exportation de sucre labélisé et la nouvelle politique de communication sur le rhum malagasy afin d’augmenter le volume des exportations. D’ailleurs, l’industrie sucrière est en train de renaître dans la Grande île, pour ne mentionner que l’industrie sucrière à Brickaville. Fermée depuis plusieurs années, cette usine a été réhabilitée, ce qui va permettre de réduire nos importations de sucre. Avec son potentiel agricole, Madagascar pourrait devenir un pays exportateur de sucre, au même titre que l’île de La Réunion si l’idéologie dominante en matière de commerce reste le libre-échange, et donc la mise en concurrence des travailleurs. 

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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