Publié dans Economie

Secteur extractif - Dernière ligne droite pour la refonte du code minier 

Publié le mercredi, 10 mai 2023

Pour une meilleure gouvernance du secteur. C’est en ce sens que le staff du ministère des Mines et des Ressources stratégiques est venu défendre le projet de loi portant sur la refonte du code minier qui passe présentement en travaux de commission à la Chambre basse de Tsimbazaza. A rappeler que plusieurs grandes lignes, qui subiront des modifications sur l’actuel code, et selon l’opinion, ne remplissent plus les besoins du secteur pour pouvoir se développer et contribuer ainsi au développement économique du pays. Pour rappel, l’initiative de refonte a toujours eu du mal à aboutir. Une opération qui a de la peine à voir le jour depuis l’annonce de l’initiative,  il y a plusieurs années de cela.

En effet, la crainte et le doute demeurent par rapport aux grandes lignes sur la proposition de révision du Code minier, notamment sur l’augmentation des redevances minières ou encore le blocage ressenti par ces opérateurs concernant les frais d’administration et les permis d’exportation. Ainsi, concernant l’appellation des permis, la seule modification portera sur le permis réservé aux petits exploitants qui, désormais, sera le permis réservé aux exploitants artisanaux. D’un autre côté, le statut des permis de recherche et d’exploitation restera le même que dans celui du code actuel suivant le principe du « premier venu, premier servi » mais accompagné au préalable d’une enquête sur le statut de l’opérateur demandeur. 

Réduction 

Cependant, la configuration de ces deux permis subira des modifications, notamment sur les superficies accordées. Si auparavant les opérateurs pouvaient demander jusqu’à 10 000 km² de zone de recherche, dans le code réformé, cette surface est réduite à 5 000 km². De même pour les permis d’exploitation qui étaient de 1 000 km² pour les grandes mines et 100 km² pour les petites exploitations, ces surfaces sont respectivement réduites à 500 et 50 km². « Certains opérateurs accaparent les zones à potentiels miniers sans pour autant avoir les moyens convenables de les exploiter ou y effectuer des recherches adéquats. Ils prennent le permis juste pour ensuite spéculer auprès d’investisseurs à partir de leurs documents administratifs. La réduction de ces zones de recherche et d’exploitation devrait réduire ces risques d’exploitation », soutient Olivier Herindrainy Rakotomalala, ministre des Mines et des Ressources stratégiques. Un point sur lequel l’avis des opérateurs et des autorités se rejoignent. Cependant, ces derniers mettent toute de même l’accent sur la partie du nouveau code stipulant une obligation de déclaration sur les partenariats potentiels qu’ils devront engager avec des investisseurs étrangers. En effet, dans le nouveau code minier, toujours pour éviter les risques de spéculation, ils devront donner des droits de regard à l’Etat dès lors qu’ils entament des partenariats et des actionnariats avec d’autres investisseurs. Une obligation qui provoque le scepticisme des opérateurs malgré un effort de transparence engagé par l’Etat sur ce point.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

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