Publié dans Economie

Blanchiment de capitaux - Madagascar susceptible d’intégrer la liste grise du GAFI

Publié le lundi, 02 octobre 2023
Les membres du bureau du GEM en pleine concertation Les membres du bureau du GEM en pleine concertation Crédit photo : GEM

Le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) a tiré la sonnette l'alarme par rapport à la menace grandissante qui pèse sur Madagascar concernant son intégration imminente dans la liste grise du Groupe d'action financière (GAFI). Selon le GEM, Madagascar avait jusqu'à la fin du mois de septembre  pour éviter cette inclusion dans la liste grise du GAFI. La Grande île est classée en « suivi renforcé » depuis 2018, ce qui représente le dernier niveau de risque avant l'infâme liste grise. Cette situation préoccupante mettrait en danger la crédibilité internationale du pays, un élément crucial pour attirer les investisseurs nationaux et étrangers.
Le GEM insiste sur le fait qu'une telle classification pourrait ternir la réputation de Madagascar en matière de bonne gouvernance économique et financière, obstruant ainsi le développement économique, en entravant les investissements essentiels nécessaires à la croissance nationale. Le Groupement des entreprises de Madagascar lance ainsi un appel pressant aux autorités politiques pour l'adoption immédiate de l'avant-projet de loi contre le blanchiment de capitaux. Une révision de la loi actuelle sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est jugée impérative pour assurer la conformité aux 40 recommandations du GAFI, qui établissent les normes internationales en matière de lutte contre ces pratiques. Le GEM souligne que Madagascar mérite un environnement économique sain et une transparence financière exemplaire, éléments cruciaux pour stimuler la création d'emplois et améliorer les conditions entrepreneuriales.
Investissements étrangers
L'ensemble du pays dépend largement des investissements étrangers et nationaux pour soutenir son développement économique, et tout retard dans l'adoption de mesures anti-blanchiment de capitaux pourrait avoir des conséquences désastreuses. Le blanchiment de capitaux est une préoccupation mondiale, et le GAFI est en première ligne pour lutter contre ce fléau. Les 40 recommandations du GAFI servent de référence aux gouvernements et aux institutions financières du monde entier pour mettre en place des mesures efficaces. Madagascar, en tant que nation souveraine, doit également jouer son rôle en garantissant le respect de ces normes internationales. La liste grise du GAFI est un avertissement sérieux aux Nations qui ne prennent pas de mesures suffisantes pour contrer le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Elle signale aux acteurs financiers internationaux que des risques importants existent lorsqu'ils font des affaires avec des pays figurant sur cette liste, ce qui peut décourager les investissements cruciaux pour la croissance économique. Le GEM exhorte donc les dirigeants malagasy à agir de manière décisive pour éviter le péril imminent de la liste grise du GAFI. La communauté des affaires, les citoyens et le Gouvernement doivent travailler ensemble pour garantir que Madagascar reste un acteur respecté sur la scène internationale, prêt à accueillir les investissements nécessaires à son développement et sa prospérité économique.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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