Publié dans Economie

Agriculture biologique - Madagascar vit son success-story

Publié le dimanche, 17 décembre 2023

Madagascar se positionne comme l'un des leaders mondiaux de l'exportation de produits certifiés biologiques, marquant une croissance exceptionnelle au cours de la dernière décennie. Les chiffres révèlent une augmentation significative du volume exporté, passant de 800 tonnes en 2009 à une impressionnante augmentation de 5 800 tonnes en 2020. Les secteurs phares de cette réussite sont diversifiés, avec le cacao en tête, représentant une part importante de 35% des exportations biologiques. Les légumes (20%), les fruits tropicaux (12%), les épices et condiments (22%), ainsi que les huiles essentielles et végétales (6%) contribuent également à cette success- story, avec la vanille représentant fièrement 3% du marché, selon les rapports récents. Le dynamisme de cette croissance trouve une nouvelle impulsion avec la signature d'un Mémorandum d'Entente (MoU) entre le Syndicat malagasy de l'agriculture biologique (SYMABIO) et la GIZ, dans le cadre du Projet adaptation des chaînes de valeur agricoles au changement climatique (PRADA). La cérémonie de signature, qui s'est déroulée à Ivandry, témoigne de l'engagement continu en faveur du développement durable et de la préservation de l'agriculture biologique à Madagascar. Ce partenariat stratégique entre le SYMABIO et la GIZ, supervisé par le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage, se concentre sur la subvention locale pour la promotion de l'agriculture biologique. Il englobe également le développement économique et structurel du syndicat, établissant ainsi un cadre formel pour le déploiement des activités d'exportation biologique au cours des deux prochaines années.

Renforcement des capacités

« Une des caractéristiques notables de cette collaboration est l'engagement envers le renforcement des capacités. Les deux entités, soutenues par PRADA et ses partenaires, bénéficieront d'une expertise internationale de haut niveau pour accroître leur compétitivité sur la scène mondiale de l'agriculture biologique », explique un producteur local. Le choix stratégique de concentrer les efforts dans le Grand Sud, notamment dans les Régions d'Atsimo- Atsinanana, Androy, et Anosy, souligne une approche axée sur le potentiel. Ces Régions, riches en ressources agricoles, deviendront le terrain privilégié de GIZ-PRADA pour stimuler davantage la croissance de l'agriculture biologique et favoriser le développement économique local. Ainsi, la signature de ce MoU entre le SYMABIO et la GIZ marque un chapitre important dans le livre de la réussite de l'agriculture biologique à Madagascar. Avec une croissance continue des exportations, un engagement accru envers le développement durable, et une collaboration internationale renforcée, Madagascar s'affirme comme un acteur clé dans le secteur mondial de l'agriculture biologique. La route vers un avenir plus vert et durable est clairement tracée, et Madagascar est à la pointe de cette révolution biologique.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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