Publié dans Economie

Ressource halieutique - Les stocks de poulpe et l’écosystème marin à préserver

Publié le jeudi, 28 décembre 2023
Ressource halieutique - Les stocks de poulpe et l’écosystème marin à préserver Crédit photo : fournie

La pêche aux poulpes, activité vitale pour de nombreuses communautés côtières, est actuellement soumise à une fermeture stratégique, visant à assurer la pérennité des stocks et la préservation des écosystèmes marins. En effet, conformément à l’arrêté n° 12792-2016 du 15 juin 2016, la période de fermeture s'étendra du 15 décembre 2023 au 31 janvier 2024. Cette décision, prise en accord avec l’arrêté 16376-2005 du 21 octobre 2005 « portant réglementation de la pêche aux poulpes », vise à offrir un répit biologique aux poulpes adultes pendant leur période de reproduction, ainsi qu'aux spécimens juvéniles. Dans la Région d'Atsimo- Andrefana, cette initiative n'est pas inédite, car chaque année, de juillet à septembre, les réserves de poulpe sont également temporairement fermées par les communautés locales. Cette démarche concertée, supervisée par le Comité de gestion de la pêche aux poulpes (CGP), a pour objectif premier de favoriser le développement optimal des poulpes à des moments cruciaux de leur cycle de vie. « Sur les étendues côtières de Mahafaly, au sud de Toliara, les pêcheurs ont traditionnellement recours à deux méthodes distinctes pour capturer ces céphalopodes : la pêche à pied, pratiquée dans les crevasses et les abris naturels où se réfugient les poulpes, et la pêche en apnée, utilisant des harpons ou le redoutable Voloso », explique un responsable de la conservation du WWF dans cette Région.
Gestion durable
Cependant, cette fermeture saisonnière de la pêche ne se limite pas à une simple restriction. Elle s'inscrit dans une démarche plus vaste, impliquant activement les communautés dans la gestion durable de cette ressource précieuse. Pas moins de onze Aires marines gérées localement (LMMA) sur le littoral de Mahafaly collaborent étroitement pour garantir la durabilité de la pêche aux poulpes. Cette approche participative, concertée avec les membres des LMMA, contribue de manière significative à la résilience des écosystèmes marins, préservant ainsi la biodiversité et assurant la régénération des populations de poulpe. En parallèle à cette fermeture nationale, une campagne de sensibilisation a été déployée du 5 au 14 décembre. Cette initiative, fruit d'une collaboration entre le Centre de surveillance des pêches (CSP), la Direction régionale de la pêche et de l’économie bleue (DRPEB) Atsimo- Andrefana, la Fédération Milanoriake (Fédération des LMMA) et l'équipe du WWF, a été menée auprès de douze villages de pêcheurs dans le sud de Toliara. A travers des réunions communautaires, des animations interactives et des affichages informatifs, cette campagne a visé à conscientiser les acteurs locaux sur l'importance cruciale de la gestion durable de la pêche aux poulpes. « Cette démarche intégrée, alliant réglementation, participation communautaire et sensibilisation, s'avère être un pilier essentiel pour garantir la préservation à long terme des poulpes, préserver les écosystèmes marins et soutenir les communautés dépendantes de cette ressource maritime vitale », conclut notre responsable de la conservation.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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