Publié dans Economie

Grandes entreprises - Fort rejet des demandes de financement

Publié le vendredi, 29 décembre 2023

Une étude menée par la Banque centrale de Madagascar (« Banky foiben’i Madagasikara » - BFM), révèle une situation alarmante pour les entreprises cherchant des crédits. Les chiffres, collectés auprès des banques territoriales à Madagascar, dévoilent un rejet massif des demandes de financement au cours du troisième trimestre de cette année. Les grandes entreprises, considérées comme le pilier crucial de l'économie, ont été durement touchées par cette tendance inquiétante. Le rapport révèle que 23,5 % des banques ont tout bonnement rejeté leurs requêtes de prêt. Une situation critique qui met en lumière les obstacles croissants rencontrés par ces acteurs majeurs pour obtenir des soutiens financiers. 

Les moyennes entreprises, pour leur part, n'ont pas été épargnées, avec 20,6 % des banques refusant également leurs demandes de crédit. La même proportion a été observée pour les petites entreprises. Même les micro-entreprises, souvent considérées comme plus accessibles en termes de financement, ont été touchées, avec 14,7 % des banques rejetant leurs demandes. Dans le détail, l'étude révèle que 16,5 % des institutions financières ont rejeté entre 26 et 50 % des demandes de crédit, ciblant principalement les micro et petites entreprises, chacune à hauteur de 5,9 %. 

Refus

Les moyennes et grandes entreprises ont également ressenti ce rejet, quoique à un taux moindre de 2,9 %. La situation la plus préoccupante demeure dans la fourchette des 51 à 75 % de rejet, concernant exclusivement les micro-entreprises. Ces dernières, souvent composées de moins de 10 employés, ont vu 2,9 % des banques refuser une part significative de leurs demandes de financement. Ces données alarmantes soulignent les défis majeurs auxquels font face les entreprises, en particulier les grandes, dans leur quête de liquidités. La nécessité urgente de revoir en profondeur les politiques de crédit actuelles se fait ressentir, appelant à des solutions innovantes pour stimuler la croissance économique du pays. Le constat est clair : le tissu entrepreneurial, moteur essentiel de l'économie, peine à accéder aux ressources financières nécessaires à son développement. Cette situation requiert une action concertée des acteurs économiques et politiques pour déployer des mesures efficaces, garantissant un accès plus équitable au crédit et favorisant ainsi un environnement propice à la croissance des entreprises, quelles que soient leur taille et leur envergure.

 

Carinah Mamilalaina

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff