Publié dans Economie

Commerce et consommation - Tension entre opérateurs et autorités

Publié le lundi, 15 janvier 2024

Les importateurs de produits de première nécessité (PPN) ont exprimé leur mécontentement face aux récentes actions des Forces de l'ordre dans une lettre de protestation adressée au ministre de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation. La cause de cette contestation est le déversement d'un conteneur de riz moisi à Toamasina, ce qui a entraîné des mesures jugées « inutiles » par les importateurs. Dans leur lettre, les importateurs ont mis en avant les défis liés aux attaques de la mer Rouge, qui ont entraîné des retards dans les expéditions de conteneurs. Cela a conduit à l'humidité à l'intérieur des conteneurs, affectant certains sacs de riz. Ils ont toutefois souligné que bien que le riz soit périssable et ne puisse être stocké indéfiniment, cela ne signifie pas nécessairement qu'ils importent du riz endommagé. Les importateurs ont exprimé leur préoccupation quant aux actions des Forces de l'ordre, en déplorant que certains d'entre eux soient arrêtés et mis en avant dans les médias sans une enquête approfondie. Les entrepôts sont également scellés en raison de la présence de seulement quelques sacs de riz moisi, selon les importateurs, qui estiment que ces mesures excessives risquent de compromettre la sécurité alimentaire nationale. 

Alternatives 

Dans un avertissement fort, les importateurs ont déclaré que si de telles actions persistent, ils seront contraints d'informer leurs fournisseurs de riz d'acheminer les expéditions vers des destinations alternatives. La lettre de protestation appelle à des mesures immédiates pour protéger les importateurs et garantir la sécurité alimentaire du pays. Les importateurs soulignent la nécessité pour les autorités de suivre les procédures normales pour le traitement du riz moisi, au lieu de prendre des mesures radicales telles que l'arrestation des importateurs et la saisie complète des marchandises stockées dans les entrepôts. 

Dans leur plaidoyer, les importateurs de PPN demandent instamment aux autorités judiciaires de ne pas traiter ces professionnels comme des criminels, mais plutôt de mener des enquêtes appropriées avant de prendre des mesures sévères. Ils insistent sur la nécessité de préserver la réputation des importateurs, tout en assurant la stabilité de l'approvisionnement alimentaire pour la population malagasy. Cette controverse souligne les tensions croissantes entre les importateurs de PPN et les autorités, mettant en lumière la nécessité de trouver un équilibre entre la protection des intérêts commerciaux et la garantie de la sécurité alimentaire nationale. Les prochaines actions des autorités seront scrutées de près alors que la Nation insulaire cherche à éviter toute crise alimentaire potentielle.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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