Cette initiative, qualifiée de pivot pour le développement national, est destinée à apporter d'importants bénéfices économiques à Madagascar, consolidant ainsi la position du pays sur la scène internationale. En septembre 2020, le Gouvernement a été contraint de suspendre l’exportation d’or pour assainir le secteur, limiter la contrebande et garantir le rapatriement des devises provenant de l’exportation de l’or selon une source officieuse. La suspension a été levée en 2022, avec l'autorisation accompagnée de mesures visant à réguler et assainir le secteur, garantissant une meilleure traçabilité de l'or de son extraction à son exportation et renforçant les règles de rapatriement des devises. Madagascar signalait une perte annuelle allant jusqu’à 7 tonnes d’or. Selon le rapport officiel ITIE en 2019-2020, Madagascar n’a enregistré que 2 423 kilos d’or exportés en 2019 et 1 778,83 kilos en 2020. En 2018, seuls 3 051 kilos d’or ont été exportés légalement, mais une enquête gouvernementale menée à Dubaï, principal destinataire de l’or de Madagascar, a révélé que 12 à 15 tonnes d’or ont été passées en contrebande. Les pertes financières dues à ces contrebandes étaient estimées à environ 945 millions de dollars. En 2020, une disparité énorme entre les données officielles et les quantités réelles d’or sorties du territoire malgache a été constatée. Les statistiques mondiales affichaient 20 tonnes d’or exportées contre seulement 2 tonnes d’or environ déclarées sur le territoire malgache. Toujours en 2020, 938 kg d’or ont été déclarés officiellement exportés, tandis que les statistiques miroirs provenant des pays destinataires faisaient état de 2 à 3 tonnes d’or importées chaque année de Madagascar. Parmi les mesures faisant partie de la réforme de la gouvernance de la filière aurifère, on trouve la mise en place du guichet unique d’exportation d’or, d’autres métaux précieux, de pierres précieuses et de pierres fines au Mining Business Center (MBC) Ivato.
Carinah Mamilalaina