Publié dans Economie

Tourisme durable - Madagascar en tête de file de l'écotourisme responsable

Publié le jeudi, 15 février 2024
Tourisme durable - Madagascar en tête de file de l'écotourisme responsable Crédit photo : fournie

Madagascar a récemment pris des mesures audacieuses pour consolider sa position en tant que champion de l'écotourisme responsable dans l'océan Indien. L'élan a été donné par l'adoption de l'arrêté interministériel n°33626/2023, un jalon significatif dans la promotion de l'observation responsable de la mégafaune marine. L'événement de lancement officiel de cet arrêté, qui a eu lieu au Radisson Blu, a rassemblé des représentants des ministères clés, dont le ministère du Tourisme et de l'Artisanat, le ministère de la Pêche et de l'Economie bleue, ainsi que le ministère de l'Environnement et du Développement durable. Cet arrêté représente une collaboration fructueuse avec le CETAMADA, soulignant l'engagement du Gouvernement en faveur de l'écotourisme bleu durable. L'arrêté interministériel fixe des directives claires pour les plaisanciers et les opérateurs nautiques participant à des activités d'observation de la mégafaune marine à Madagascar. Couvrant l'ensemble de la mégafaune, y compris les mammifères marins, les requins-baleines et les tortues marines, il vise à garantir des interactions respectueuses avec ces espèces dans leur habitat naturel. Les chartes d'observation, élaborées par des organisations non lucratives telles que CETAMADA et Madagascar Whale Shark Project, jouent un rôle crucial dans la vulgarisation du code de bonne conduite issu de l'arrêté. Ces chartes servent de guide pour les opérateurs touristiques partenaires, certifiant les guides écovolontaires et soulignant l'importance du respect strict du code de conduite. L'impact économique de cette mesure a été souligné par Max Fontaine, ministre de l'Environnement et du Développement durable qui a noté que la dégradation des animaux marins peut dissuader les touristes, affectant directement l'écotourisme et l'économie bleue, des secteurs essentiels pour de nombreux Malagasy.
Vision ambitieuse
Madagascar, en tant que l'un des premiers pays à mettre en œuvre cet arrêté, se positionne comme un exemple pour d'autres nations de l'océan Indien. Joël Randriamandranto, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, partage une vision ambitieuse pour l'avenir économique de la Grande île. Il souligne que la protection des baleines et d'autres espèces marines est cruciale pour attirer davantage de touristes. Dans le cadre de l'objectif gouvernemental d'atteindre un million de touristes d'ici 2028, il insiste sur la nécessité d'établir une stratégie axée sur de nouveaux services, mettant en avant l'importance de l'écotourisme dans cette démarche. Madagascar, avec ses 5600 km de côtes et plus de 40 espèces de mégafaune marine, est une destination privilégiée pour les amateurs d'observation responsable. Des lieux tels que l'île Sainte - Marie, avec ses baleines à bosse pendant la période de reproduction, et Nosy Be, qui attire les requins-baleines entre septembre et décembre, offrent des expériences uniques. Les engagements des trois ministères concernés et de la société civile positionnent Madagascar en tant que leader dans la préservation de ces espèces emblématiques. L'île se dresse aujourd'hui comme un modèle d'écotourisme responsable, établissant un équilibre entre la protection de la biodiversité marine et la prospérité économique. De cette manière, Madagascar pourra tracer la voie d'un écotourisme responsable et durable dans la région, symbolisé par l'adoption de l'arrêté interministériel. Ce pas en avant démontre l'engagement du pays envers la préservation de sa mégafaune marine tout en offrant une expérience touristique de qualité et respectueuse de l'environnement.
Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Tanà brûle !
    « La maison brûle et nous regardons ailleurs ! » Une petite phrase de Jean-Paul Deléage, historien des Sciences de l’environnement et professeur honoraire de l’université d’Orléans, empruntée par Jacques Chirac, président français, lors de son discours au 4ème Sommet de la Terre à Johannesburg en 2002. A travers cette phrase culte, le président français voulait bousculer les consciences et les esprits des dirigeants de la planète Terre du danger imminent qui guette le monde à cause de cet indomptable changement climatique provoquant un réchauffement généralisé.

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