Publié dans Economie

Madagascar-Chine - Les relations commerciales se raffermissent

Publié le mercredi, 28 février 2024

Madagascar et la Chine ont récemment renforcé leurs relations diplomatiques en signant un accord portant sur un projet de distribution d'engrais évalué à 2 250 000 USD. L'accord a été officiellement conclu lors d'une cérémonie où la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, et Zhang Wei, Chargé d'affaires de l'Ambassade de Chine, ont échangé des lettres marquant leur engagement mutuel. Ce projet revêt une importance cruciale dans les priorités gouvernementales visant à assurer la sécurité alimentaire à Madagascar. En soutenant les politiques agricoles, il cherche à améliorer les conditions de vie de la population. La signature de cet accord témoigne des liens solides d'amitié et de coopération entre les deux nations, renforçant ainsi la confiance et la solidarité entre les gouvernements et les peuples respectifs.

Il est à noter que la Chine occupe actuellement la première position en tant que partenaire commercial de Madagascar, contribuant à hauteur de 15,4% du commerce extérieur de la Grande Île. Ce pourcentage la place légèrement devant la France, qui représente 14,5% du commerce extérieur malagasy. La Chine joue également un rôle clé en tant que premier fournisseur de Madagascar et son troisième client, principalement grâce aux importations de nickel, qui représentent un tiers des échanges. Le secteur public malagasy compte sur le soutien financier de la Chine, avec l'Exim Bank se positionnant en tant que deuxième créancier bilatéral. 

Implantation confirmée

Les entreprises chinoises ont réussi à s'implanter solidement dans divers secteurs au sein du pays, notamment dans le BTP, les mines, les produits de rentes, l'agro-industrie, le textile, les télécommunications et l'énergie. Elles participent activement à d'importants projets d'infrastructures routières, souvent financés par l'Exim Bank de Chine ou d'autres bailleurs traditionnels. Sur le plan commercial, la Chine est le principal fournisseur de Madagascar, représentant 21,5% des parts de marché, devançant les Emirats Arabes Unis (10,1%) et la France (10%). Cependant, elle se positionne en troisième position en tant que client de Madagascar, avec 6,6% des exportations malagasy, derrière la France (21%) et les États-Unis (20%). Madagascar affiche un déficit commercial structurel avec la Chine, qui s'établit à 745 millions de dollars américains en 2019, en légère baisse par rapport à l'année précédente. En ce qui concerne les investissements, bien que la Chine soit en retrait par rapport à des investisseurs traditionnels tels que la France et le Japon, elle enregistre une progression notable. Selon l'Economic Development Board of Madagascar, plus de mille entreprises chinoises sont implantées sur le territoire, générant plus de 17 000 emplois. Le stock d'investissements directs étrangers chinois à Madagascar s'élève à 273 millions de dollars américains. Dans l'ensemble, cet accord sur le projet d'engrais marque une étape significative dans le renforcement des liens économiques entre Madagascar et la Chine, reflétant une coopération fructueuse dans divers secteurs d'activité.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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