Publié dans Economie

Prix plancher Internet - Désaccord entre les autorités et les opérateurs sur la suppression

Publié le mercredi, 29 mai 2024

Radical. Le ministère du Développement numérique impose des mesures strictes pour réduire les prix de l'internet mobile à Madagascar. Tahina Razafindramalo a récemment annoncé des actions concrètes pour contraindre les opérateurs télécoms à réduire les tarifs de l'internet mobile, suite à la suppression du prix plancher. Il a précisé que des mesures sévères seront prises par le Gouvernement si les opérateurs n'ajustent pas leurs tarifs à la baisse. A l’occasion la célébration de la Journée mondiale des télécommunications au Novotel Alarobia, mardi dernier, le ministre a souligné que l'Etat ne tolérera aucun manquement.

"Nous envisageons de mettre en place un prix plafond ou d'imposer des pénalités", a déclaré Razafindramalo. Il a ajouté que l'Autorité de régulation des technologies de communication (ARTEC) sera chargée de l'application de ces mesures. "L'ARTEC est présente aujourd'hui, elle est la première responsable de l'application des sanctions envers les opérateurs télécoms en cas de non-respect des discussions que nous avons eues", a-t-il affirmé. Un mois après l'instauration du prix plancher pour le gigaoctet d'internet mobile, fixé à l'équivalent en ariary de 0,96 dollar, le ministère a abrogé le décret adopté en novembre. Le ministre a expliqué que cette mesure avait provoqué des désaccords, notamment en raison de l'augmentation des tarifs pour les gros volumes de consommation. 

Tarif gros volume

"Ce qui était convenu, c’était la mise en place du prix plancher. Mais il n’était pas prévu que le tarif des gros volumes augmente aussi. C’est pour cela que le Conseil de gouvernement a décidé de supprimer le prix plancher", a-t-il clarifié. Les opérateurs avaient initialement justifié la mise en place du prix plancher par la neutralité de l'internet et l'internet ouvert, en collaboration avec le Gouvernement. Ils avaient également éliminé leurs offres spécifiques aux réseaux sociaux qui permettaient aux consommateurs d'accéder uniquement à certaines plateformes comme Facebook, Instagram ou Messenger à très bas prix. Selon Razafindramalo, ces offres étaient "illégales" car elles allaient à l'encontre de la neutralité de l'internet, un droit fondamental. Il a critiqué les opérateurs pour avoir créé ces offres, les rendant responsables de cette situation. Suite à la décision du Conseil de gouvernement le 8 mai de supprimer le prix plancher, des discussions sont prévues entre les opérateurs et l'Etat pour ajuster les tarifs de manière équitable. "Le rôle de l'Etat est de veiller à l'intérêt de la population et à son pouvoir d'achat", a rappelé le ministre. Il a néanmoins reconnu que pour ajuster les prix de manière réaliste, les opérateurs doivent être en mesure d'investir et d'étendre leurs réseaux à Madagascar. Ainsi, les prochaines semaines seront déterminantes pour voir comment les opérateurs répondront à ces nouvelles exigences et comment l'ARTEC mettra en œuvre les mesures annoncées pour assurer un accès internet abordable et équitable pour tous.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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