Publié dans Economie

Foncier - Procédure à améliorer dans la sécurisation des terres

Publié le mardi, 04 juin 2024
Foncier - Procédure à améliorer dans la sécurisation des terres Crédit photo : MEF

La question de la sécurisation foncière demeure un enjeu crucial pour le développement économique de nombreuses nations. Dans le pays, l'absence de sécurisation foncière freine considérablement l'investissement des communautés rurales dans l'amélioration de leurs terres et le développement de l'agriculture. Consciente de cette problématique, la Banque mondiale a souligné l'importance de cette question pour le pays. Depuis 2016, le projet CASEF (Croissance agricole et de sécurisation foncière) soutient une réforme foncière ambitieuse, pilotée par le Gouvernement. L'objectif de cette réforme est de faciliter l'accès à la propriété foncière, en particulier pour les ménages ruraux, souvent les plus vulnérables face à l'insécurité foncière. Grâce à cette initiative, les agriculteurs peuvent désormais enregistrer leurs terres plus rapidement et à moindre coût à travers un nouveau document officiel, le certificat foncier. Contrairement aux titres traditionnels délivrés par l'Etat central, ces certificats sont émis par des bureaux fonciers décentralisés au niveau communal. Les résultats de cette réforme sont déjà visibles. A ce jour, 1 050 000 certificats fonciers ont été délivrés à 400 000 ménages, et 300 000 autres dossiers sont en cours de traitement. L'objectif fixé pour juin 2024 est ambitieux : sécuriser un total de 1,39 million de parcelles, permettant ainsi à environ 513 000 ménages d'obtenir la reconnaissance officielle de leurs terres.
Investissement
La réforme foncière ne se contente pas de répondre aux besoins locaux ; elle s'inscrit également comme un modèle pour d'autres pays africains. Des délégations venues de pays aussi éloignés que le Burundi et le Sénégal se sont rendues dans la Grande île pour s'inspirer de cette expérience réussie. Le système de délivrance des certificats fonciers au niveau communal a particulièrement retenu l'attention en raison de son efficacité et de sa capacité à rendre la propriété foncière plus accessible. L'impact de cette réforme est multiple. En sécurisant leurs terres, les agriculteurs sont davantage motivés à investir dans l'amélioration de leurs exploitations. Cela inclut l'intensification de l'agriculture, mais aussi le développement d'activités non agricoles qui peuvent diversifier les sources de revenus et renforcer la résilience des communautés rurales. A long terme, une meilleure sécurisation foncière peut contribuer à réduire la pauvreté et à stimuler le développement économique rural. En somme, la réforme foncière malagasy, soutenue par le projet CASEF et la Banque mondiale, représente une avancée majeure pour le pays. Elle offre une solution pratique et accessible à la problématique de la sécurisation foncière et inspire d'autres nations africaines à suivre cet exemple novateur. Alors que la date butoir de fin juin 2024 approche, tous les regards sont tournés vers nous pour voir si ce modèle continuera de porter ses fruits et de stimuler un développement durable dans toute la région.
Hary Rakoto




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Editorial

  • Vème Sommet !
    Clôture du Vème Sommet de la COI ! Effectivement, la cinquième édition de la rencontre au Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des îles sœurs indianocéanie dans le cadre de la COI au CCI – Ivato s’est tenue le 24 avril dernier. Dois-je rappeler que c’est le troisième Sommet à Madagasikara après celui du 16 mars 1991 et du 27 juillet 2005. Le premier Sommet de la COI a eu lieu à Antananarivo le 16 mars 1991. A peine quelque mois seulement avant la crise politique qui devait déboucher, après une « longue grève », vers la chute de l’Amiral Didier Ratsiraka. Le second à Saint-Denis de La Réunion (France), le 3 décembre 1999. Le troisième à Antananarivo le 27 juillet 2005. Et le 4ème Sommet avant celui d’aujourd’hui, à Moroni en 2014.

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